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Dernier jour sur l'ile São Miguel au milieu de l'Atlantique. Pour rentrer a la maison nous allons profiter du vol direct Ponta Delgada-Boston proposé par Azores Airlines. Notre vol est a 18 heures ce qui nous donne le temps d'aller nous promener et dejeuner une derniere fois dans Ponta Delgada.

Un taxi nous emmene a l'aeroport Jean-Paul II, bondé. Nous nous entassons dans la petite salle d'attente pour les vols internationaux. L'embarquement se fait en marchant sur le tarmac jusqu'a l'avion. C'est ca le service business ?

Notre vol se deroule bien : je suis a peine remis de ce que j'ai attrapé a Porto que je prends froid dans la clim' de l'avion. Nous arrivons a Boston avec 25 minutes d'avance, merci Azores Airlines !

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Il est temps d'aller explorer cette ile de São Miguel. Une voiture de loc' et hop en route !

Il y a beaucoup de chats sauvages sur l'ile. J'ai cherche un peu sur internet et je m'attendais presque a trouver un article wikipedia "feral cats on Sao Miguel Island". Mais non quand meme pas 🤓.

Nous nous dirigeons vers l'ouest de l'ile ou se trouve la caldeira du volcan Sete Cidades. La caldeira comporte plusieurs lacs distincts, meme si un panneau explicatif a une miradouro utilise aussi le nom generique de "Lagoa das Sete Cidades" sans que je ne comprenne si cela designe tous les lacs de la caldeira ou juste le plus grand. Et enfin il y a le village (freguesia) de Sete Cidades a cote des lacs. D'ou vient ce nom de "Sept Cités" pour un volcan et un village de quelques centaines d'habitants ? Il y a une longue explication sur wikipedia si le coeur vous en dit. En quelques mots, cela a quelque chose a voir avec une legende née au 8eme siecle.

Pour admirer cette vue royale nous sommes au Miradouro da Vista do Rei. Et au-dessus de ce Miradouro se trouve une merveille des temps modernes : un hotel a l'abandon, interdit d'acces au public mais... accessible !

Mais non, nigaud ! Perigo veut dire danger en portugais. Et il est aussi marqué sur ce panneau "não entre", ca je n'ai pas besoin de traduction. Bon du coup je fais comme tout le monde, j'entre.

Pour en savoir plus vous pouvez chercher "monte palace sao miguel" dans google. Internet semble s'accorder a dire que cet hotel Monte Palace fut construit en 1989 et ferma promptement moins de 2 ans plus tard par manque de clientele. Cet article pretend que l'hotel se preparait a rouvrir en 2021, mais je peux vous affirmer que c'est inexact !

Nous reprenons la voiture pour suivre les quelques lacets de la route qui descend dans la caldeira. La route est bordée de hauts murs d'hortensias.

Nous traversons le pont qui separe les lacs Azul et Verde et cherchons un coin tranquille pour manger nos sandwichs. Pas de table de picnic, nous dejeunons dans la voiture avec vue sur le lac Azul.

Apres manger nous quittons la caldeira pour retourner sur la route qui suit la cote et l'ocean. Vues sublimes !

Au detour d'un virage j'apercois un panneau "túnel hidráulico" a cote d'un petit parking. Tiens tiens tiens. Je gare la voiture et je suis un court sentier menant a un mysterieux tunnel.

Internet et wikipedia finissent par venir a ma rescousse. Je suis a l'extremite aval d'un tunnel-canal de 1200 metres de long dont j'ai vu un plan en coupe l'autre jour au musée (le "tunel-canal para escoamento superficial da lagoa das sete cidades"), et qui sert d'evacuation pour controler le niveau des lacs a l'interieur de la caldeira de Sete Cidades. Jusqu'au percement du tunnel en 1937 ces lacs etaient en effet endoréiques. Et apparemment il est possible de marcher dans le tunnel de bout en bout ! Que d'aventures.

Je reste sagement hors du tunnel, je prends mes petites photos, et je retourne a la voiture ou C2 m'attendait. Nous continuons la route, traversons des petits villages, nous arretons a des miradouros pour admirer l'ocean tout bleu et l'ile toute verte.

Le soir a Ponta Delgada nous osons enfin nous aventurer dans la ville pour diner. Tout est calme le soir a Ponta Delgada, surtout depuis que l'estrade qui tronait sur la place des Portes de la ville pour des animations estivales a ete demontée.

Apres avoir mangé au restaurant nous allons evidemment deguster une glace chez Abracadabra. Bonne nuit !

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Je prevoyais depuis des mois d'aller faire de la plongee aujourd'hui. Plus precisement j'ai suivi sur internet le cours theorique de remise a niveau de PADI, l'organisme dont j'ai obtenu un certificat de plongée il y a quelques annees. Cet apres-midi je devais suivre la partie "pratique" de cette remise a niveau avec un des clubs de Ponta Delgada affiliés avec PADI. Malheureusement j'ai des symptomes incompatibles avec la plongée (fatigue et surtout nez bouché) pour y aller, snif.

Changement de programme donc. Nous partons explorer Ponta Delgada avec C2.

Que contient ce musée ? Eh bien on y trouve une section dédiée au couvent qui occupait a l'origine ces batiments, ainsi qu'une section "histoire naturelle". Voila quelque chose d'inattendu ! Allons voir, 2€ par personne.

Je n'ai peut-etre pas pu plonger aux Açores, mais j'ai vu un requin !

Vous etes pret(e)s pour l'histoire naturelle ?

Vous ne connaissez pas le Hydrurga leptonyx ? Le léopard de mer, avec de fort sympathiques canines. C'est courant dans les Açores ? Tres peu mon capitaine. C'est un phoque mangeur de phoque qui vit dans l'Antarctique.

Au-dessus d'un meuble a tiroirs vitrés remplis de mineraux un panneau presente en plan de coupe un "tunel-canal para escoamento superficial da lagoa das sete cidades", un tunnel de 1200 metres de long passant sous une montagne. Où ? Quoi ? Un "tunnel de [quelque chose] du lac des sept villes" ? Il y a un lac avec sept villes sur une ile aussi petite ? Mmm. A suivre.

Nous nous echappons de ce lieu rempli de mysteres. Nous allons brievement visiter un autre centre du meme groupe de musées. Ce centre est en travaux (donc gratuit !), seule une salle en l'honneur du peintre açoréen Domingos Rebelo est accessible. Dans la petite cour devant le batiment, des statues (du sculpteur Canto da Maya) d'Eve et Adam se font face, leurs visages figés dans ce qui ressemble a de la planitude (un peu comme la plénitude, mais ils ont l'air d'etre en train de planer), le sourire enigmatique de la Joconde aux levres. Sont-ils béats car ils n'ont pas encore croqués la pomme, ou bien parce qu'ils ignorent tout de l'existence de facebook et tiktok ?

Nous continuons notre exploration de Ponta Delgada en allant manger une delicieuse glace chez Abracadabra. Puis nous rentrons a l'hotel pour diner sagement dans notre chambre d'une salade insipide et de frites Burger King.

Bonne nuit !

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Aujourd'hui nous allons a Guimarães, a une heure environ dans la campagne au nord-est de Porto. J'ai passe des heures sur internet a etudier comment s'y rendre, je me suis renseigne a l'accueil de notre hotel, rien n'y fait, je ne comprends toujours pas quelle(s) titre(s) de transport nous allons pouvoir utiliser pour y aller. Je pensais pouvoir m'en sortir avec nos cartes andante des "Transportes Intermodals do Porto". Guimarães c'est un peu la banlieue lointaine de Porto, non ? L'employé derriere son guichet a la gare ou je me rends aussi tot que possible ne semble pas de cet avis. Je lui brandis a la figure toutes les cartes de transport que j'ai accumulées depuis le debut de notre voyage mais son verdict tombe : "não !". Bon. Il semble bien comprendre que je veux aller a Guimarães, et en echange de mes euros me tend des nouvelles cartes "Siga", emises par CP.

Lorsque je retourne a la gare avec C2 plus tard dans la matinée, une epaisse file d'attente s'est formee devant les guichets. Pas de stress pour nous : nous avons nos cartes Siga ! Avec un seul train toutes les deux heures pour Guimarães ca serait bete de rater le depart.

Le train arrive avec une dizaine de minutes de retard a la gare de Guimarães, un peu a l'ecart du centre de la bourgade. Des la sortie de la gare je suis conquis par l'architecture locale.

Au fait, pourquoi Guimarães ? Car ici naquit le Portugal ! C'est meme indiqué dans le village sur un formidable morceau de muraille (sans doute faux).

Serais-je devenu trilingue ? Non, simples deductions. Si l'on considere que le 'n' enclitique de naquit a dérivé par substantification de l'accent tonique vers l'accent palatal de asceu, lui-meme victime d'une perte de diphtongue par amuïssement, on en conclut que :

• aqui -> naquit
• nasceu -> ici
• portugal -> Portugal

Ou alors, je raconte n'importe quoi.

Il y a nettement moins de pression touristique a Guimarães qu'a Sintra mais nous aurons tout de meme du mal a trouver un restau avec des tables libres. Avant cela, allons nous promener dans le vieux Guimarães.

Wikipedia m'indique que Padrão do Salado est un monument construit au 14eme siecle pour commemorer une bataille ayant eu lieu en 1340. Bien conservé malgre les annees.

Si j'ai bien compris, l'idee que le Portugal naquit ici tient a deux choses :

• Guimarães etait la capitale du second "Comté de Portugal" qui obtint son independance en 1143 du royaume de León et Castille lors de la signature du traité de Zamora. A partir de ce comté et au gré de la "reconquete" de territoires dans la peninsule iberique aux depens des Maures (et un peu des Espagnols), le Portugal prit sa forme definitive en 1297 (?)
• c'est a Guimarães que serait né Afonso Henriques, signataire du traité de Zamora, et qui devint alors officiellement Alphonse Ier (roi de Portugal)

Nous marchons jusqu'au Palais des Ducs de Braganza ou nous payons 12€ par personne pour admirer les appartements de ces ducs du 15eme siecle.

Apres avoir ete inoccupé puis en ruine pendant plusieurs siecles le palais fut reconstruit entre 1937 et 1959, sous le regime de Salazar. L'article wikipedia laisse penser que cette reconstruction/restauration ne fut pas forcement fidele a l'original. Disons donc que nous allons visiter un palais du 15eme siecle du 20eme siecle...

L'explication du role de cette trappe est qu'elle permettait d'entretenir un feu dans la cheminee de l'anti-chambre du duc, sans avoir a deranger le duc dans sa chambre - la chaleur se propageant par l'intermediaire de cette trappe.

Nous allons ensuite visiter le chateau de Guimarães a cinq minutes a pied du palais. Initialement construit au 10eme siecle ce chateau semble avoir pris sa forme definitive (partiellement en ruine aujourd'hui) au 15eme ou 16eme siecle.

Nous retournons dans le centre-ville pour dejeuner.

Avant de reprendre le chemin de la gare nous allons jeter un coup d'oeil a Green Week Guimarães, un "marché bio" ou l'on peut consommer des produits bio sur des chaises en carton et ecouter des gens animer des debats (discussions ?) - probablement a propos d'ecologie et durabilité, mais je ne comprends pas le portugais a l'oral.

Nous rentrons a Porto dans une belle rame de train de CP.

Nous dinons sagement a l'hotel. Bonne nuit !

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Au rez-de-chaussee de notre hotel a Lisbonne se trouve une "exposition archeologique", incluant les restes d'une mosaïque qui decorait le sol d'une piece d'une domus, maison romaine des classes aisées. C'est evidemment au moment de quitter l'hotel, a moitie a la bourre pour aller attraper un train, que nous decidons d'y jeter un coup d'oeil.

Je laisse aux bons soins de l'hotel des cartes a poster, qui ne mettront que sept semaines pour atteindre destination ! C2 et moi galopons en trainant nos grosses valises a roulettes dans les rues pavées qui menent a la gare Santa Apolónia.

Nous prenons place dans notre train, AP 125. AP est l'acronyme d'Alfa Pendular, le train pendulaire pour les liaisons rapides de la compagnie ferroviaire portugaise, Comboios de Portugal (CP pour les intimes). Meme si cela fut penible (j'ai du tenter trois cartes de credit jusqu'a ce que l'une d'elles soit acceptée !) j'ai pu acheter nos billets sur le site de CP a l'avance, et pour le controle a bord j'ai juste a montrer mon telephone - et nos passeports. En voiture, prenez garde a la fermeture des portes !

Je suis tres decu par le menu a bord du train : pas de bacalhau. Sacrilege ! Par contre a ma grande surprise ce n'est pas cher du tout : 2.50€ pour un sandwich, 3.60€ pour une salade. Nous digerons en admirant les paysages du Portugal qui defilent pendant trois heures devant nos yeux.

A Porto nous prenons le metro pour aller jusqu'a l'hotel. Nous achetons des cartes rechargeables "Andante Azul" a une machine automatique. C'est presque facile d'acheter des titres de trajet sauf que le metro utilise un systeme de zone donc il est important de connaitre le nombre de zones traversées entre les stations de depart et d'arrivee.

Nous posons nos valises a l'hotel et nous allons nous promener dans Porto, deuxieme ville du Portugal en nombre d'habitants derriere Lisbonne.

Nous nous rapprochons du pont Louis Ier sur le Douro, le fleuve qui borde le sud de Porto et qui se jette dans l'ocean Atlantique a quelques kilometres a l'ouest. Le niveau inferieur du pont supporte du trafic automobile et pieton, tandis que son niveau superieur est pour les pietons et la ligne D du metro. De l'autre cote du pont se trouve la ville de Vila Nova de Gaia.

Apres avoir arpenté les petites rues abruptes de Porto nous dinons dans notre chambre de salades assez minables. Il va falloir chercher un peu plus pour trouver de quoi satisfaire nos papilles dans les jours qui viennent.

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