mardi 29 décembre 2009
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16:00
article precedent 23/24
Apres avoir quitte le capitole vers midi et quart, puis la ville d'Oklahoma City vers une heure de l'apres-midi, je me mets en route pour mon unique etape de la journee, plutot serein. Je dois rouler sur un peu plus de deux cents miles (a suivre sur la carte), uniquement sur des interstates (l'I-35 et une de ses branches dans la banlieue de Dallas) pour arriver jusqu'a l'aeroport Dallas-Fort-Worth, ou m'attend mon avion pour Boston. Pour une fois je suis meme pile a l'heure sur mon planning.
A cet embranchement sur l'interstate en provenance d'Oklahoma City downtown, je vais suivre les voies en direction de Dallas. L'I-40 est une interstate ouest-est qui relie la Californie a la Caroline du Nord. J'en avais emprunte une grande partie l'annee derniere lors de mon road-trip "Dixie" pour aller de Memphis, Tennessee a Raleigh, North Carolina, en passant par Nashville et Asheville. Wichita, on connait, Amarillo est une ville du Texas, et Fort Smith se trouve dans l'Arkansas juste de l'autre cote de la frontiere avec l'Oklahoma.
Mon ventre commence a reclamer sa pitance, et je decide donc de tester un nouveau fast-food puisque les subways n'ont pas l'air de courir les sorties d'autoroute dans l'Oklahoma : Braum's. Je ne sais pas ce que je bricole, et je sors a une mauvaise exit. Alors que l'heure commence a tourner, me voila a longer l'autoroute en traversant une charmante bourgade, Purcell, ce qui fait mechamment baisser ma vitesse moyenne.
Apres quatre miles de route buissonniere, j'arrive a l'intersection suivante avec l'I-35, ou trone mon fameux Braum's. Je m'y regale d'un prodigieux double-cheese-burger accompagné d'un kilo de frites et d'un demi-litre de coca. Burp. Apres avoir contribue a la degradation de ma sante, je me jette sans attendre sur l'autoroute, car je commence a m'inquieter pour mon horaire d'arrivee a l'aeroport. Je n'ai plus beaucoup de marge de manoeuvre, et si un bouchon vient se dresser sur ma route, ca va encore etre le stress et la course.
La meteo confirme qu'elle a decide de m'embeter, et a 14h44, il commence a pleuvoir.
A peu pres a ce moment-la, je passe un panneau miletrique, qui m'annonce que je suis a 102 miles de Dallas. Encore pas mal de route donc. La pression monte d'un cran dans la Mazda.
A 14h54, dix minutes plus tard, le doute n'est plus possible : ce n'est pas de la pluie, c'est de la neige qui me tombe dessus, et je suis encore dans l'Oklahoma. Gloups. La fin du trajet va encore etre epique.
Je finis cependant par atteindre la Red River, qui sert de frontiere entre Oklahoma et Texas. Il neige toujours mais au moins je suis dans le bon etat, encore a plus d'une heure de route de l'aeroport. Cela ne m'empeche pas de garder un oeil attentif sur les vehicules que je double, et je retiens le slogan tres drole d'un camion de transport de lait : "we're MOO-ving milk", jeu de mots entre moving et MOO, la traduction de meuh en anglais.
En me rapprochant de Dallas, non seulement la meteo ne s'arrange pas, mais en plus la circulation s'intensifie. Je reflechis un peu et je m'apercois avec horreur que j'arrive juste au bon moment pour me taper les bouchons du debut du rush hour, vers 16 heures.
Cependant je me dis aussi que si je suis en train de rouler sous la neige, c'est que l'aeroport ne doit pas non plus etre dans les meilleures dispositions pour un trafic aerien fluide, et que mon avion aura peut-etre du retard. J'aimerais quand meme arriver a l'heure pour pouvoir rendre tranquillement la voiture de loc.
Finalement apres avoir subi deux ou trois ralentissements, je me fie uniquement a mon GPS pour finir le trajet, ce qui me fait passer par des routes que j'ai eu du mal a retracer apres coup en redigeant ces articles. Je crois avoir roule sur la "President Georges Bush Turnpike", une autoroute bien entendu payante, d'apres ma carte et maps.google. Cependant je n'ai jamais vu l'ombre d'un peage et je n'ai rien paye. Bizarre... Malgre la panique febrile qui m'empare, je prends la bonne sortie et tombe directement sur la station Shell a cote de l'aeroport ou je voulais refaire le plein de la Mazda avant de la rendre (c'est important pour la suite de l'article).
Mon reservoir fait glou-glou, et je n'ai plus que quelques centaines de metres a faire sur Rental Car Rd (la bien nommee) pour arriver chez mon loueur. Je me gare dans une file 'retour', et la, deception : il n'y a personne pour receptionner la voiture et ses clefs. D'apres les explications affichees, il faut juste que je laisse les clefs a l'interieur de la voiture, que je note kilometrage et niveau du reservoir, et puis c'est tout. Je n'aime pas du tout ca. Il y aurait tellement de mauvaises blagues a faire, mais je suppose que tout le monde est egalement presse pour aller prendre son avion, plutot que faire des grosses rayures sur la voiture du voisin pour qu'il paie des frais. En tout cas, malgre la meteo, je rends la voiture a 16h32, avec treize minutes d'avance sur mon planning. Epatant !
J'attends impatiemment la navette qui va m'emmener jusqu'a mon terminal, ou, grosse surprise, mon avion est a l'heure, malgre la neige ! Fantastique. Effectivement l'embarquement commence presque a l'heure prevue, sauf que... une fois tous entasses dans la carlingue, la douce voix d'une hotesse de l'air nous annonce que nous devons aller nous degivrer les ailes avant le decollage. Si ca n'est que ca...
Avec a peine une heure de retard sur l'horaire, nous decollons et mettons le cap sur Boston, ou nous atterrissons egalement avec une heure de retard, apres un vol ou j'ai le plaisir de revoir pour la enieme fois le film "Up" ("la-haut" en francais), ou l'on peut y admirer quelques valeurs de base de la societe americaine, comme la sequence ou le vieux vide sa maison pour la faire redecoller apres avoir eclate trop de ballons, abandonnant derriere lui un monceau de detritus dans un coin de foret vierge qui n'avait rien demande a personne. Comme c'est beau...
Mais qui suis-je pour critiquer, apres avoir brule des litres d'essence pour mon plaisir personnel, et alors que je retrouve mon V8 de 300 chevaux garé a Logan ?
Ceci marque la fin de mon road-trip, dont je garde un bon souvenir, loin de la lassitude eprouvee lors de mon road-trip de sept jours "Dixie" il y a un an. Partir cinq jours avec un parcours raisonnable (environ trois cents miles en moyenne par jour) etait une bonne idee. J'ai aussi decouvert et pris conscience de pas mal de choses sur l'histoire des indiens d'amerique et leur triste sort ces derniers siecles. Peut-etre tout n'est-il pas si noir... mais je n'en ai pas retenu beaucoup d'episodes glorieux pour les americains.
Bilan de conduite : 217.7 miles (350 km) parcourus aujourd'hui, pour un total de 1687 miles pour tout ce road-trip (2714 km). Budget essence : $160.5 pour 66 gallons, soit 112 euros pour 250 litres. Une consommation moyenne de 9.21 litres au 100 km, ma Mazda a presque ete raisonnable. Budget hotel ? Inavouable. Budget bouffe : a coup de Subway et de fast-food, je n'ai pas eu a casser ma tirelire.
Pour ce qui est de la voiture de loc il m'est arrive une histoire interessante (si l'on veut). J'ai donc rendu la voiture sans remettre les clefs a un etre humain. Quelques jours plus tard lorsque la facture finale a ete debitee de mon compte, j'ai vu apparaitre une ligne "FUEL & SERVICE" de $19.86. J'ai suppose que cela correspondait au montant du badge automatique pour les peages, que j'etais presque pret a payer, mais juste pour le fun j'ai envoye un mail en ralant et en disant que je ne comprenais pas pourquoi ce Fuel & Service m'etait facture alors que j'avais rendu la voiture avec un reservoir plein. Verdict du service consommateurs : "toutes nos excuses monsieur si vous dites que vous avez rendu la voiture avec un reservoir plein, nous allons vous rembourser ces frais". Ce qui fut fait. Toujours raler un petit coup meme sans raison...
J'ai aussi rajoute cinq etats a ma liste, et il ne m'en reste 'plus' que dix, les plus grands et les plus lointains... Quand m'y rendre ? Dans quel ordre ? Pour voir quoi ? Tant de questions sur lesquelles je me penche depuis mon retour. Je n'ai pas de reponses definitives, mais nous allons sans doute devoir nous farcir ce blog, vous a la lecture et moi a l'ecriture, pour encore au moins deux ou trois ans.
Bye bye now !
tout reprendre depuis le debut : article 1/24
Apres avoir quitte le capitole vers midi et quart, puis la ville d'Oklahoma City vers une heure de l'apres-midi, je me mets en route pour mon unique etape de la journee, plutot serein. Je dois rouler sur un peu plus de deux cents miles (a suivre sur la carte), uniquement sur des interstates (l'I-35 et une de ses branches dans la banlieue de Dallas) pour arriver jusqu'a l'aeroport Dallas-Fort-Worth, ou m'attend mon avion pour Boston. Pour une fois je suis meme pile a l'heure sur mon planning.
au depart d'Oklahoma City, sur l'I-235 vers le sud
A cet embranchement sur l'interstate en provenance d'Oklahoma City downtown, je vais suivre les voies en direction de Dallas. L'I-40 est une interstate ouest-est qui relie la Californie a la Caroline du Nord. J'en avais emprunte une grande partie l'annee derniere lors de mon road-trip "Dixie" pour aller de Memphis, Tennessee a Raleigh, North Carolina, en passant par Nashville et Asheville. Wichita, on connait, Amarillo est une ville du Texas, et Fort Smith se trouve dans l'Arkansas juste de l'autre cote de la frontiere avec l'Oklahoma.
en roulant tranquillement vers le sud a travers l'Oklahoma
Mon ventre commence a reclamer sa pitance, et je decide donc de tester un nouveau fast-food puisque les subways n'ont pas l'air de courir les sorties d'autoroute dans l'Oklahoma : Braum's. Je ne sais pas ce que je bricole, et je sors a une mauvaise exit. Alors que l'heure commence a tourner, me voila a longer l'autoroute en traversant une charmante bourgade, Purcell, ce qui fait mechamment baisser ma vitesse moyenne.
Apres quatre miles de route buissonniere, j'arrive a l'intersection suivante avec l'I-35, ou trone mon fameux Braum's. Je m'y regale d'un prodigieux double-cheese-burger accompagné d'un kilo de frites et d'un demi-litre de coca. Burp. Apres avoir contribue a la degradation de ma sante, je me jette sans attendre sur l'autoroute, car je commence a m'inquieter pour mon horaire d'arrivee a l'aeroport. Je n'ai plus beaucoup de marge de manoeuvre, et si un bouchon vient se dresser sur ma route, ca va encore etre le stress et la course.
du calme, de la concentration : c'est tout droit
La meteo confirme qu'elle a decide de m'embeter, et a 14h44, il commence a pleuvoir.
essuie-glace, activation
A peu pres a ce moment-la, je passe un panneau miletrique, qui m'annonce que je suis a 102 miles de Dallas. Encore pas mal de route donc. La pression monte d'un cran dans la Mazda.
A 14h54, dix minutes plus tard, le doute n'est plus possible : ce n'est pas de la pluie, c'est de la neige qui me tombe dessus, et je suis encore dans l'Oklahoma. Gloups. La fin du trajet va encore etre epique.
sympa la meteo !
Je finis cependant par atteindre la Red River, qui sert de frontiere entre Oklahoma et Texas. Il neige toujours mais au moins je suis dans le bon etat, encore a plus d'une heure de route de l'aeroport. Cela ne m'empeche pas de garder un oeil attentif sur les vehicules que je double, et je retiens le slogan tres drole d'un camion de transport de lait : "we're MOO-ving milk", jeu de mots entre moving et MOO, la traduction de meuh en anglais.
En me rapprochant de Dallas, non seulement la meteo ne s'arrange pas, mais en plus la circulation s'intensifie. Je reflechis un peu et je m'apercois avec horreur que j'arrive juste au bon moment pour me taper les bouchons du debut du rush hour, vers 16 heures.
ca aurait pu mieux se passer
Cependant je me dis aussi que si je suis en train de rouler sous la neige, c'est que l'aeroport ne doit pas non plus etre dans les meilleures dispositions pour un trafic aerien fluide, et que mon avion aura peut-etre du retard. J'aimerais quand meme arriver a l'heure pour pouvoir rendre tranquillement la voiture de loc.
Finalement apres avoir subi deux ou trois ralentissements, je me fie uniquement a mon GPS pour finir le trajet, ce qui me fait passer par des routes que j'ai eu du mal a retracer apres coup en redigeant ces articles. Je crois avoir roule sur la "President Georges Bush Turnpike", une autoroute bien entendu payante, d'apres ma carte et maps.google. Cependant je n'ai jamais vu l'ombre d'un peage et je n'ai rien paye. Bizarre... Malgre la panique febrile qui m'empare, je prends la bonne sortie et tombe directement sur la station Shell a cote de l'aeroport ou je voulais refaire le plein de la Mazda avant de la rendre (c'est important pour la suite de l'article).
Mon reservoir fait glou-glou, et je n'ai plus que quelques centaines de metres a faire sur Rental Car Rd (la bien nommee) pour arriver chez mon loueur. Je me gare dans une file 'retour', et la, deception : il n'y a personne pour receptionner la voiture et ses clefs. D'apres les explications affichees, il faut juste que je laisse les clefs a l'interieur de la voiture, que je note kilometrage et niveau du reservoir, et puis c'est tout. Je n'aime pas du tout ca. Il y aurait tellement de mauvaises blagues a faire, mais je suppose que tout le monde est egalement presse pour aller prendre son avion, plutot que faire des grosses rayures sur la voiture du voisin pour qu'il paie des frais. En tout cas, malgre la meteo, je rends la voiture a 16h32, avec treize minutes d'avance sur mon planning. Epatant !
J'attends impatiemment la navette qui va m'emmener jusqu'a mon terminal, ou, grosse surprise, mon avion est a l'heure, malgre la neige ! Fantastique. Effectivement l'embarquement commence presque a l'heure prevue, sauf que... une fois tous entasses dans la carlingue, la douce voix d'une hotesse de l'air nous annonce que nous devons aller nous degivrer les ailes avant le decollage. Si ca n'est que ca...
operation degivrage, avec un canon de lave-glace !
Avec a peine une heure de retard sur l'horaire, nous decollons et mettons le cap sur Boston, ou nous atterrissons egalement avec une heure de retard, apres un vol ou j'ai le plaisir de revoir pour la enieme fois le film "Up" ("la-haut" en francais), ou l'on peut y admirer quelques valeurs de base de la societe americaine, comme la sequence ou le vieux vide sa maison pour la faire redecoller apres avoir eclate trop de ballons, abandonnant derriere lui un monceau de detritus dans un coin de foret vierge qui n'avait rien demande a personne. Comme c'est beau...
Mais qui suis-je pour critiquer, apres avoir brule des litres d'essence pour mon plaisir personnel, et alors que je retrouve mon V8 de 300 chevaux garé a Logan ?
Ceci marque la fin de mon road-trip, dont je garde un bon souvenir, loin de la lassitude eprouvee lors de mon road-trip de sept jours "Dixie" il y a un an. Partir cinq jours avec un parcours raisonnable (environ trois cents miles en moyenne par jour) etait une bonne idee. J'ai aussi decouvert et pris conscience de pas mal de choses sur l'histoire des indiens d'amerique et leur triste sort ces derniers siecles. Peut-etre tout n'est-il pas si noir... mais je n'en ai pas retenu beaucoup d'episodes glorieux pour les americains.
Bilan de conduite : 217.7 miles (350 km) parcourus aujourd'hui, pour un total de 1687 miles pour tout ce road-trip (2714 km). Budget essence : $160.5 pour 66 gallons, soit 112 euros pour 250 litres. Une consommation moyenne de 9.21 litres au 100 km, ma Mazda a presque ete raisonnable. Budget hotel ? Inavouable. Budget bouffe : a coup de Subway et de fast-food, je n'ai pas eu a casser ma tirelire.
Pour ce qui est de la voiture de loc il m'est arrive une histoire interessante (si l'on veut). J'ai donc rendu la voiture sans remettre les clefs a un etre humain. Quelques jours plus tard lorsque la facture finale a ete debitee de mon compte, j'ai vu apparaitre une ligne "FUEL & SERVICE" de $19.86. J'ai suppose que cela correspondait au montant du badge automatique pour les peages, que j'etais presque pret a payer, mais juste pour le fun j'ai envoye un mail en ralant et en disant que je ne comprenais pas pourquoi ce Fuel & Service m'etait facture alors que j'avais rendu la voiture avec un reservoir plein. Verdict du service consommateurs : "toutes nos excuses monsieur si vous dites que vous avez rendu la voiture avec un reservoir plein, nous allons vous rembourser ces frais". Ce qui fut fait. Toujours raler un petit coup meme sans raison...
J'ai aussi rajoute cinq etats a ma liste, et il ne m'en reste 'plus' que dix, les plus grands et les plus lointains... Quand m'y rendre ? Dans quel ordre ? Pour voir quoi ? Tant de questions sur lesquelles je me penche depuis mon retour. Je n'ai pas de reponses definitives, mais nous allons sans doute devoir nous farcir ce blog, vous a la lecture et moi a l'ecriture, pour encore au moins deux ou trois ans.
Bye bye now !
tout reprendre depuis le debut : article 1/24
Publié par ZPP
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dans
road trip Middle South