Aujourd'hui nous allons prendre un peu de hauteur en suivant le canyon apparemment appelé Bæjargil creusé dans la montagne en face de l'hotel. Aucun risque de se perdre : il n'y a pas de vegetation et nous avons toujours vue directe sur l'hotel. Nous cherchons tout de meme a rester sur le chemin pour eviter d'aller tomber dans le canyon, et pour le traverser au bon endroit pour redescendre de l'autre cote. Meme sur un terrain aussi decouvert la recherche des balises n'est pas toujours evidente. Qu'est-ce qu'on s'amuse !
Avantage de faire une randonnée a Bæjargil le 1er novembre : il n'y a personne. Quietude et serenitude, sauf quand une camionnette petaradante passe sur la route dans la vallée entre l'hotel et notre canyon. Desavantage de faire une randonnée a Bæjargil le 1er novembre : ne comptez pas sur le soleil. Nous marchons l'integralite de la montée dans l'ombre. C'est ca la beauté des versants nord.
Sur la photo ci-dessus vous pouvez apercevoir deux silhouettes sombres derriere un ancien enclos a moutons en pierre. C'est un couple de jeunes, la demoiselle est en train de filmer son mec qui manigance un gros rocher. Nous apprenons en lisant une petite plaque sur place qu'il doit etre en train d'essayer de soulever la "roche d'Húsafell". Wikipedia qui sait tout nous dit qu'elle pese 186kg et est populaire comme test de force physique dans les competitions "d'hommes forts" - ou pour les touristes quelconques apparemment. Bien bien. Marchons. J'ai enregistré notre parcours sur le site de garmin.
Qui dit piege a renard dit renard. Nous n'avons cependant pas apercu le moindre mammifere non humanoïde pendant notre randonnée.
Un peu plus loin nous nous rafraichissons le gosier grace a une fontaine constituée d'un tuyau qui capte l'eau d'une petite riviere quelques dizaines de metres en amont. L'eau forme une sympathique patinoire en gelant sur le sol autour de l'embouchure du tuyau.
Nous continuons notre ascension. Nous nous arretons a un banc installé il y a quelques annees au bord du canyon, accompagné d'une petite boite en metal qui contient un cahier ou les braves marcheurs locaux laissent des messages. Ecrivons donc un petit mot pour la posterité.
Au bout d'un moment je pense avoir repere la balise qui indique l'endroit ou traverser le canyon.
De l'autre cote du canyon l'orientation du versant de la montagne fait que nous profitons enfin du soleil. Ouf ! Ca nous rechauffe un peu les doigts pour deguster nos sandwichs.
au loin le glacier Eiríksjökull, a sa gauche le sommet pointu d'une montagne appelée Strútur d'apres notre carte
De retour dans la vallée nous avons du mal a trouver un bon endroit pour retraverser le ruisseau du canyon, qui ressemble plus a une patinoire infranchissable. Finalement nous nous en sortons sans casser la glace et finir en hypothermie. Il nous faut aussi a moitie escalader la terre gelée pour nous echapper du ravin et je peste contre ces balises de sentier qui disparaissent quand on a besoin d'elles.
Apres ces peripeties et une marche tres longue de, euh, au moins, trois heures, nous avons bien merite d'aller nous relaxer dans de l'eau chaude. Direction les piscines d'eau geothermale a cote de l'hotel. Je trouve ca cher : 3800 ISK = 25 euros par personne pour barboter dans l'eau chaude.