Samedi matin, un jour pluvieux s'est leve sur Vancouver. La meteo de yahoo.com, que nous guettons depuis plusieurs semaines pour savoir le temps qu'il fait a Vancouver et en Alaska, ne nous a pas menti : il flotte tout le temps ici... on se croirait a Londres !
Vancouver sous la pluie. Les vacances commencent bien !
excitation ! Ca c'est notre bateau
Comme l'embarquement ne se fait qu'en debut d'apres-midi, nous allons nous promener un peu.
les canadiens sont ecolos : ils plantent du gazon sur les toits de leurs parkings
on est au pays des totems, et le hall de notre hotel n'y coupe pas
Entre deux averses nous allons nous balader sur les quais pour admirer les bateaux de croisiere. Bon, un seul nous interesse : le Diamond Princess.
il est gros ! (le bateau, pas moi, m'enfin...)
Diamond Princess, c'est bien lui
je suis perplexe : alors il va falloir que je conduise ca et que je fasse des creneaux avec ? Ok !
La zone d'embarquement (passagers et bagages) est assez chaotique. Il nous faut un peu de temps avant de comprendre ou laisser nos valises. En fait c'est simple : en vrac, sur un coin de trottoir a cote des arrivees de taxi et d'autocar, au milieu des flux desorganises et contradictoires des gens qui partent et de ceux qui arrivent. Comme ca si quelqu'un veut voler un bagage au pif, c'est facile... il n'y a qu'a baisser le bras. Bon tant pis, on abandonne nos valises en faisant confiance a l'equipe de manutentionnaires qui a l'air un peu debordee, et on va dejeuner le coeur leger dans Vancouver.
Quand nous revenons au quai pour embarquer pour de bon, nous nous livrons au meme menage que dans un aeroport, avec une longue queue jusqu'a la securite, et passage sous un portail rayons machin apres avoir laisse sacs et vestes sur un tapis roulant. A noter que les consignes sont moins strictes que pour le monde aerien : il me semble qu'on garde nos chaussures et nos ceintures. Apres la securite, interessant : nous passons les services d'immigration americains. Mais... on est en territoire canadien non ? Oui, mais je suppose que le bateau est lui-meme considere comme territoire americain, donc avant de pouvoir embarquer nous devons franchir une frontiere virtuelle. C'est avec beaucoup d'excitation que je fais tamponner mon passeport, pour la premiere fois sans visa ni "visa waiver". Serais-je devenu americain ? Presque, presque...
Avant d'acceder au bateau, nous nous voyons remettre un badge magnetique (comme les badges d'acces aux chambres dans les hotels), qui sert a deux choses : acceder a notre cabine, et surtout servir de moyen de paiement. Notre badge est lie a notre carte bancaire, donc chaque depense a bord se fait via le badge magnetique, et a la fin de la croisiere, tout sera facture sur la carte de credit. Pratique, on peut se balader a bord avec les poches vides, mis a part ce badge !
Une fois a bord, C2 et moi courons jusqu'a notre cabine. Elle parait plutot bien situee vers le milieu du bateau, avec un balcon, a tribord. Nous avons droit a : un lit double, un petit frigo, un petit bureau, une salle-de-bain riquiqui, et un placard plus penderie. Plus une grande baie vitree qui donne sur l'ocean, ca c'est cool. Il y a la place pour rentrer dans la chambre, contourner le lit, acceder au bureau et a la baie vitree, mais a peine plus. La place est comptee ! Nos deux gros sacs occupent la moitie de l'espace disponible pour deambuler, mais au moins ils sont la : ouf !
Avant le depart effectif, nous subissons egalement la seance obligatoire de l'exercice d'evacuation. Tout le monde a un gilet de sauvetage, et le nombre de canots de sauvetage semble avoir ete calcule un peu plus largement que sur le Titanic... nous sommes rassures.
notre balcon
la superbe vue, sur les docks pour l'instant
Vancouver sous les nuages. Vont-ils s'en aller ?
a droite : des balcons a perte de vue ; a gauche : des balcons a perte de vue. Il est grand, ce bateau !
ce n'est pas un balcon, c'est une terrasse : on a une table et quatre chaises !
ZPP au depart d'une croisiere pour l'Alaska
Le nombre de bateaux qui font des croisieres en Alaska est ebouriffant, et le nombre correspondant de passagers qu'ils emportent est tout simplement ahurissant. Je ferai le compte (via un fichier Excel) un de ces quatre, ne vous inquietez pas. En attendant, nous pouvons admirer un concurrent prendre le depart.
le Zuiderdam (Holland America Line) met les voiles
Nous n'avons pas retenu ce bateau pour notre croisiere car il se contente de naviguer jusqu'a Skagway (au nord de Juneau), puis fait demi-tour pour revenir a Vancouver. Nous on veut aller jusqu'a Anchorage !
Quelques minutes plus tard, c'est notre tour de reveiller les milliers de canassons qui dorment dans les cales du Diamond, et de les faire courir sur les tapis roulants relies aux deux helices qui propulsent notre nef (NEF, subst. fém. I. A. −Poét. Navire). Nous partons !
notre quai s'eloigne
C'est tres fatigant d'etudier la manoeuvre de depart... Apres avoir couru partout, comme il n'y a plus grand chose a observer (c'est facile, c'est tout droit !), j'en profite pour me reposer tranquillement sur ma terrasse avec une binouze.
Foster's, pour nous les australiens
Vancouver ne donne pas directement sur l'ocean Pacifique, il y a l'ile Vancouver sur le chemin. En sortant de la baie Burrard (Burrard Inlet) ou se trouve le port de Vancouver, nous commencons donc notre navigation par les eaux calmes du detroit de Georgie (Georgia Strait).
sous le Lions Gate Bridge
Le Lions Gate Bridge est un pont qui relie Vancouver a ses voisines au nord de la baie Burrard. Nous l'avions admire il y a trois ans lors de notre passage au Stanley Park.
en route pour le Georgia Strait, dans Burrard Inlet
Sur la photo ci-dessus, prise depuis l'arriere du bateau, au quatorzieme 'etage', on peut voir un tout petit bateau de plaisance, un vraquier (?) chinois, la foret du parc Stanley, et les gratte-ciel de Vancouver.
Apres deux heures de croisiere, que puis-je en dire ? C'est sympaaaa ! C2 et moi explorons le bateau. Il y a douze ponts accessibles au public (douze 'etages'), numerotes de 4 a 16. Il n'y a pas de deck 13, hi hi hi ; cinq piscines (ce ne sont pas des bassins olympiques hein...), deux grands buffets ouverts 24 heures sur 24, sept restaurants, et pour mon plus grand malheur, un casino et un nombre incalculable de bars. Il y a egalement un ecran geant tout en haut, qui sert de salle de cinema de plein air le soir. Je suppose que pendant certaines croisieres il est possible de regarder un film en pataugeant tranquillement dans la piscine qui se trouve la, mais en Alaska les conditions meteorologiques n'y sont pas favorables...
une des piscines, tout en haut du bateau. L'attroupement se trouve devant un... bar
cinema plein air, avec piscine plein air egalement, mais la il fait trop froid pour se baigner
c'est chouette de diner avec une aussi belle vue !
En plus de vous innonder de photos et de baratin dans les articles qui suivent, je devrais etre en mesure de vous fournir une carte precise du trajet du bateau sur ma carte google, grace au "Log of the Cruise" maintenu sur la passerelle par les officiers de quart, qui donne l'heure precise de passage du Diamond Princess en divers points, que j'espere tous retrouver grace a mon ami google. Chic ! Pour ce qui est des distances, je ne peux pas les donner jour par jour comme j'ai l'habitude de le faire pour mes road-trips, mais etape par etape. Ce premier soir, nous sommes entre Vancouver, Canada et Ketchikan, Alaska, ou nous arriverons lundi matin.
J'allais oublier : il y a des gens PARTOUT, tout le temps ! Le seul endroit ou etre tranquille, c'est finalement sa propre cabine...
un arc-en-ciel pour nous souhaiter bonne route
Bonne nuit !