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Me voila a Columbus, capitale de l'Ohio, qui recut son nom en l'honneur de Christophe Colomb. La ville sortit du neant en 1812 uniquement pour devenir capitale, a un emplacement a peu pres au centre de l'etat. Cette approche me semble tres bonne, et je vais demarrer une petition pour demander le demenagement du gouvernement francais et des chambres parlementaires a Chazemais.
Aussi passionnante que puisse etre la visite de la ville, je ne vais pas avoir beaucoup de temps a lui consacrer, je vais donc me concentrer sur son capitole. Je me gare dans une avenue le bordant, et je bondis de la voiture pour aller visiter au pas de course et appareil-photo en main l'imposant batiment qui abrite le siege du gouvernement Ohioen.

  

 

 

 

 
Sur la photo ci-dessus se trouve un mur en arc de cercle dans lequel sont gravees des lettres de soldats natifs de l'Ohio : un monument aux morts.

 

De l'autre cote de la rue se trouve le siege du Columbus Dispatch, "le plus grand jounal de l'Ohio", dans un batiment qui a resiste a la gratte-cielisation.
Le capitole ferme a 17 heures, il serait temps que je commence ma visite. Contrairement a d'habitude, l'accueil n'est pas des plus chaleureux. Peut-etre parce qu'on est dimanche ? Il n'y a personne a l'entree a part le vigile, le telephone portable greffé a l'oreille, et j'ai toutes les peines du monde a trouver un plan des lieux. D'autant plus que ce capitole est fait tout en escaliers, en couloirs, en etages en quinconce, et je tourne en rond a la recherche de la direction a suivre.


 

 

Le petit ecriteau a cote de ce 'stagecoach' [diligence] (fabriqué en Nouvelle-Angleterre !) nous apprend qu'il pouvait transporter, dans un confort qualifié de luxueux a l'epoque, neuf passagers a la vitesse de 5 a 10 mph (8 a 16 km/heure) dans les annees 1850.
En tapant ce commentaire je viens de faire une decouverte interessante : le mot francais 'luxueux' se traduit en anglais par 'luxurious'. Quelque chose de 'luxurious' n'est donc pas quelque chose de 'luxurieux'... qui se traduit lui-meme par 'lascivious' en anglais. Attention donc aux faux-amis...


 

Vous pouvez voir sur la photo ci-dessus les etages construits en decalage. Est-ce que je suis a un entresol ? Je suis tellement perdu que je n'arrive plus a prendre une photo droite. Pas terrible tout ca. En tout cas, tres beaux sols et tres belles rampes.


 

Quand la place a commence a manquer dans le capitole, une extension a ete construite juste a cote pour abriter le pouvoir judiciaire, extension ouverte en 1901. Entre les deux batiments se trouvait un espace ouvert, dont la traversee devint un 'challenge' (dixit mon petit guide papier) en raison de la presence de nuees de... pigeons. Vous imaginez l'ambiance. Cet espace fut ferme en 1993 par un "atrium", que j'ai trouve avoir une ambiance tres "musee egyptologique".

 

Dans l'annexe, maintenant appelee "the Senate Building", se trouve un autre escalier monumental, qui semble occuper plus de la moitie du volume du batiment. Je cite mon guide : "the elegance of the Grand Stair Hall proclaims the wealth and power of the United States as well as Ohio's influential position within the nation at the turn of the 19th century" [l'elegance du Hall du Grand Escalier proclame la richesse et le pouvoir des Etats-Unis, ainsi que le role influent de l'Ohio au sein de la nation au tournant du 19eme siecle]. Admirons cette richesse et ce pouvoir.

 

 

Apres avoir admire cet escalier magistral, je retourne dans l'autre batiment dans l'espoir de pouvoir jeter un coup d'oeil aux deux chambres legislatives. Malheureusement tout est fermé. Je suis bien decu.

 


Ma visite se termine donc ici. Je parcours en sens inverse mon chemin aller, et je crois bien etre le dernier visiteur dans l'immense batiment. Je panique presque a l'idee de croiser Jack Nicholson avec une hache... Je dis "bye" au garde qui ne me repond pas, car sa greffe de telephone portable sur l'oreille droite semble etre une reussite : il ne fait plus partie de notre monde, toute son attention est pour son interlocuteur, de l'autre cote des ondes.
Alors... adieu Columbus !


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