De retour du lac Powell, je quitte les petites routes de l'Utah pour me retrouver sur l'interstate I-70, direction l'est, vers le Colorado et plus precisement Grand Junction. Il ne me reste plus qu'un peu plus d'une centaine de miles (voir la carte), autant dire que ca va etre relax. Je continue mes meditations profondes...
Grand Junction, 113 miles, c'est ma destination
Salt Lake City, oui oui un jour j'irai
un magnifique front orageux
ah ! Des wagons ! Ces wagons qui me rendent fou !
en direction de l'orage
de retour dans le Colorado
Ce retour dans le Colorado me fait penser que je peux definitivement cocher l'Utah dans ma liste d'etats, meme si je compte un jour y retourner pour visiter un peu Salt Lake City. Ces decomptes d'etats me plonge dans la perplexite. Pourquoi vouloir voir les cinquante etats des Etats-Unis ? Que se passera-t-il apres ? Qu'aurai-je envie de visiter une fois ce "cap" franchi ? Pourquoi ces voyages ? La plupart des gens poussent des grands cris d'admiration a la vue d'un passeport type guirlande de Noel, tamponné de tous les coins de la planete ; mais pourquoi ? A quoi bon parcourir la planete en tous sens ? Qu'y gagne-t-on ? Est-ce que cela rend "meilleur", "mieux", plus interessant ? N'est-ce pas plutot le signe de l'insatisfait, qui va sans cesse guetter la couleur de l'herbe dans le pre du voisin, decu par la couleur de son propre pre ? Et que dire du voyageur qui part "decouvrir d'autres cultures", pour ne passer loin de chez lui que deux semaines avant de vite retourner se refugier dans sa routine familiere, les bagages remplis de cochonneries fabriquees en Chine et en Inde ? Pourquoi d'autres cultures ? Pour decouvrir les traces historiques de societes disparues depuis longtemps, souvent decimees par l'homme blanc ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Je ne veux plus voyager.
Oh et puis si. Mais plus que pour voir neuf etats.
Apres, j'irai au Manitoba et au Saskatchewan, verifier si le Canada est aussi desertique que ce qu'on dit.
dans le Colorado
en arrivant a Grand Junction
C'est la fin de mon road-trip, mais pas encore la fin de mon plane-trip. A Grand Junction m'attend une belle chambre d'hotel ou je ronfle avec plaisir apres trois jours dans la nature. Je suis accueilli par un prepose souriant qui me tend des cookies au chocolat qu'il vient de rechauffer. Miam !
Le lendemain matin je glandouille dans ma chambre d'hotel en faisant joujou avec mon blackberry puis je mets le cap sur l'aeroport, a deux miles de l'hotel.
ah, c'est pas un aeroport international
Je rends ma voiture de loc. Bilan : 465 miles (748 km) et une consommation de 8.55 litres au 100 km. Ca n'est pas trop mal pour un parcours sur des routes de 'montagne'. Pas d'annulation de vol intempestive, mais l'aeroport de Denver est vraiment surpeuple. Nous atterrissons a Boston legerement en avance, je retrouve mon panzer noir, et je rentre a la maison, en profitant, comme au depart... des bouchons sur Mass Pike !
un bon week-end prolonge qui se termine !