Tous ces mois sans longue saga a lire sur mon blog, comme vous avez du vous ennuyer... et je vous comprends. Me voila donc de retour pour une nouvelle serie d'articles palpitants, qui vont nous emmener, je le devoile sans tenter de faire durer le suspense, vers l'etat americain le plus eloigne de Boston. Fan d'avion et de miles, vous allez etre servis. Personnellement, l'air en boite de conserve a 36000 pieds d'altitude, j'en ai ma claque.
Alors, j'espere que vous devinez quel est cet etat le plus lointain ? Un indice : le nom de l'etat commence par un 'A'. Ah non, ca ca ne marche que pour nous francais qui ne prononcont pas les h initiaux. Halaska, ou Awaii ? Mais oui, Hawaii (a prononcer hhhhawaii). Les francais ont Tahiti, les americains ont Hawaii : nous allons, C2 et moi, nous taper douze heures d'avion pour arriver a destination, sans jamais avoir a sortir notre passeport. Vous comprenez maintenant ces americains qui vous repondent "mais, a quoi bon ? On a tout aux US !" quand vous leur demandez "tu ne voyages jamais a l'etranger, tu n'as pas de passeport ?".
Pour ce nouveau voyage, j'ai contacte mon habituelle agence de voyage, ZPP & Co (que je vous recommande fortement), qui m'a propose de couper les voyages aller-retour pour eviter de faire de trop longs trajets. J'ai accepte et nous allons, en plus de Hawaii, passer trois jours a l'aller a Las Vegas, et deux jours au retour a Seattle. Voila donc nos deplacements aeriens decoupes en quatre sections a peu pres equivalentes d'environ six heures de vol.
J'avais fait attention, pardon ZPP & Co avait fait attention a ne reserver, pour ces quatre segments, que des vols directs, car je n'aime pas du tout les correspondances. C'est tellement surfait ! La nouvelle tendance, mes amis, c'est le vol direct. C'est sans compter sans les peripeties du petit monde des compagnies aeriennes. Pour notre premier vol, Boston-Las Vegas, entre l'achat des billets en fevrier et le vol aujourd'hui, la fusion Continental/United est devenue realite, et de nombreuses routes ont ete supprimees ou rearrangees. Notre billet Boston-Las Vegas est donc devenu Boston-Chicago-Las Vegas. J'espere qu'en lisant ceci, mes amis, votre poil se herisse d'horreur, comme c'est le cas pour moi. Une correspondance a Chicago ? Nous voila bien. Vols en retard, aeroports surcharges, cadences de decollages-atterrissages infernales, autant dire que notre arrivee en temps et en heure a Las Vegas est compromise avec ce stop a Chicago.
Bonne surprise toutefois a l'engistrement : peut-etre en raison de notre reroutage, nos avons des sieges en United Economy Plus, au lieu des sieges en United Economy que j'avais payes. Et alors ? Alors plus de place pour nos jambes, voila tout. Et nous sommes egalement plus a l'avant de l'avion, ce qui nous permet, comme le dit le site de United une "swift escape of the plane". Swift, ca veut dire rapide. C'est un mot que j'avais appris il y a quelques annees pendant mes cours de Grec a Harvard. Mais ne nous egarons pas.
Samedi apres-midi, l'heure du depart a enfin sonne. Notre grosse valise a C2 et moi est dans l'entree, passee au rouleau-compresseur pour parvenir a la fermer. 46 pounds de merdier pour nous accompagner au soleil de Hawaii. Avantage de la grosse valise unique : plus de mobilite dans les aeroports, et juste un petit sac-a-dos en cabine pour encore plus de tranquillite. D'autre part comme la plupart des compagnies fait payer des le premier baggage en soute, il vaut mieux voyager avec une valise que deux. A noter que pour les escapades plus courtes, je prefere l'approche du bagage unique "cabine", donc de dimensions plus restreintes. Pas envisageable cette fois-ci. Des palmes et des tubas, ca prend de la place ha ha ha !
Malgre mes craintes notre voyage se deroule de facon optimale. L'avion de Boston a Chicago est plein a craquer, mais nous arrivons a l'heure. Notre vol suivant n'est ni en retard, ni annule, ni deja parti ! Nous avons tout notre temps pour changer de terminal, en admirant les decorations qui ornent le couloir reliant les terminaux (cela me rappelle une correspondance a Detroit). Grande est ma joie egalement de ne pas avoir a repasser de securite malgre le changement de terminal.
sous les pistes a ORD
Apres les deux heures du vol Boston-Chicago, nous endurons les quatre heures du vol Chicago-Las Vegas, nettement moins encombre. La cabine United Economy Plus est moins qu'a moitie pleine, et pourtant il faut que nous nous retrouvions assis devant des canadiens, des quebecois. Argh ! Heureusement le bruit des reacteurs couvre leur accent, ha ha ha.
A l'arrivee a Vegas, a peine sortis de l'avion nous sommes assaillis par l'ambiance casino. Allez hop, un petit coup de machine a sous !
gling gling ! Deja en train de jouer !
Nous recuperons la valise qui a fait bon voyage aussi, trouvons une navette pour quitter l'aeroport, et nous rendons a notre hotel, le MGM Grand Hotel, ou la preposee a l'accueil nous apprend que le type de chambre que nous avons reserve n'est plus disponible, et qu'elle va nous mettre dans la categorie au-dessus. Ca, je demande a voir. Ce qui m'importe, dans ma vaine quete des basses richesses materielles de ce bas monde, c'est d'etre a l'etage le plus eleve possible : voeu exauce, nous voila au 25eme etage, sur 29, loin du miserable 8eme etage ou j'etais reste la derniere fois que je suis venu.
Mais il est temps de dormir. Il est minuit heure locale, et avec les trois heures de decalage avec Boston, cela commence a faire tres tard. Encore dix minutes de labyrinthe pour arriver a la chambre, et dodo ! Je vous en dirai plus sur le MGM demain. Un premier bravo a ceux qui seront parvenus a lire cet article dans sa totalite, malgre un contenu proche du neant .
dans les entrailles du MGM Grand Hotel. Notre chambre est tout au bout du couloir... loin... la-bas...
Bonne nuit !