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vendredi 09 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 19:00

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C'est bizarre, j'ai reve de voitures et de klaxons toute la nuit. Ou alors, ce n'etait pas un reve ? J'exagere... l'enorme carrefour devant l'hotel est un poil moins bruyant qu'hier soir. Les Limeniens ont le klaxon leger a sept heures du matin.

Apres un solide petit-dejeuner plus "continental" que peruvien et agrémenté du doux babillage d'un groupe de chinois vociferateurs, C2 et moi allons prendre l'avion qui nous emmene de Lima a Cusco. Nous decollons avec une heure de retard, apres avoir attendu sans raison apparente sur le tarmac, dument sanglés et comprimés dans nos petits sieges. Comme le vol effectif ne dure qu'une quarantaine de minutes, nous arrivons presque a l'heure annoncée...

Les divertissements a bord me rappellent furieusement ce que nous avions pu observer (subir ?) lors d'un vol domestique en Chine. Deja, pas d'ecrans individuels, seulement le "vieux" systeme d'ecrans qui s'abaissent en vol au-dessus de nos tetes toutes les quelques rangees de sieges. Et comme en Chine, que nous passent-ils donc ? Des videos-gags et autres cameras cachees complement nases, le plus souvent avec des themes scatologiques ou sexuels. Mézenfin, m'écrié-je interieurement, quelle incroyable coincidence ! Je decide dans la seconde qu'apres la visite de toutes les capitales d'etat des Etats-Unis, mon nouveau but dans la vie est de prendre des vols domestiques dans le plus grand nombre possible de pays et d'etudier d'un oeil d'ethnologue averti le programme de divertissements proposé.

A la sortie de l'avion a Cusco, ville sur un haut plateau dans les montagnes peruviennes, j'attends avec impatience les premieres manifestations de l'effet de l'altitude sur mon organisme fragile et hypocondriaque mais il ne se produit initialement rien de notable. Deception... On m'en avait tellement parlé de ce passage de 0 metre (l'aeroport de Lima est a cote de l'ocean) a 3400 metres d'altitude ! En particulier lors de ma consultation dans un TMC, Travel Medicine Center, où C2 et moi nous sommes tous les deux rendus avant ce voyage. Un TMC est un service, rattaché a un hopital par exemple, specialisé dans le conseil et la prevention pour les personnes se rendant a l'etranger.

Fichtre, quelle idee d'y aller... Ma visite y a duré plus d'une heure, j'ai entendu tellement de conseils et de mises en garde que les trois quarts sont rentrés dans une oreille pour ressortir par l'autre la minute d'apres, et je suis parti les bras couverts de piqures de vaccins et armé de douze kilos de documentation sur des affections diverses et variées. J'ai failli annuler mon voyage par peur de ne pas revenir vivant du Perou !

Allons, mon devoir est de vous informer de facon exacte. Voici le compte-rendu de la frenesie inoculatoire de la medecin qui m'a recu - et qui, precisons-le a son honneur, a voulu passer en revue mon statut immunitaire en general, pas uniquement pour ce voyage.

  • vaccination contre la fievre typhoïde, recommandée par le CDC, Center for Disease Control and Prevention, une agence federale etazunienne qui se preoccupe de santé publique
  • vaccination contre l'hepatite A, egalement recommandée par le CDC
  • vaccination contre la grippe (!?)
  • prise de sang pour verifier mon immunité contre la rougeole et les oreillons

J'en profite pour attirer votre attention sur le fait qu'oreillons se dit mumps en anglais, rougeole se dit measles, et rubeole se dit rubella. Mais attention ! Rubeola est aussi utilisé en anglais mais pour designer la rougeole, pas la rubeole ! Comme le dit le proverbe, qu'importe le nom pourvu qu'on ait la maladie.

L'imposante documentation qui m'est remise lors de la visite au TMC couvre :

  • l'hepatite A
  • la fievre typhoide
  • le mal d'altitude, avec la promesse d'une mort rapide en cas d'hypoxie aiguë ou d'oedeme pulmonaire ou cerebral
  • l'utilisation de sels de rehydratation et des conseils sur le traitement de la diarrhee
  • des mises en garde contre les piqures de moustiques, la malaria, la fievre jaune, et meme la rage ! Diantre !

J'ai la moquerie facile, mais les recommandations sur le site du ministere francais des affaires etrangeres sont exactement les memes (cliquez sur l'onglet Santé).

Cette courte parenthese refermee, je peux reprendre mon recit. Voyons, ou en etais-je... ah oui. Cusco ! Cusco, nous voila. Nous allons prendre nos quartiers dans notre hotel, tres proche de la Plaza de Armas, le coeur de la zone touristique de Cusco. Il est midi bien tassé, nous nous mettons en quete d'un restaurant. Au dejeuner je reste a l'eau en raison d'un mal de tete naissant, semble-t-il en raison de l'altitude, tandis que C2 se lance dans la degustation d'un pisco sour, le cocktail (alcoolisé) incontournable au Perou a base de pisco, une eau-de-vie de vin produite au Perou (et au Chili). Puis nous nous baladons en ville.

a Cusco

a Cusco

Plaza de Armas
Plaza de Armas
Plaza de Armas
Plaza de Armas

Plaza de Armas

Cusco fut la capitale de l'empire inca jusqu'a ce que la ville ne tombe aux mains des Espagnols en 1533. Ces derniers detruisirent les constructions incas et utiliserent leurs formidables murs comme fondations pour leurs propres batiments. Nous arpentons les rues autour de la Plaza de Armas, parfois a bout de souffle pendant quelques instants par manque d'oxygene.

les batiments n'ont typiquement qu'un etage
les batiments n'ont typiquement qu'un etage

les batiments n'ont typiquement qu'un etage

En nous promenant dans la ville nous nous familiarisons avec une technique de construction caracteristique des Incas, en admirant des murs de pierres taillées assemblées sans mortier. Certaines pierres sont massives, balaises ces Incas !

encore debout 500 ans plus tard et malgre les tremblements de terre
encore debout 500 ans plus tard et malgre les tremblements de terre
encore debout 500 ans plus tard et malgre les tremblements de terre

encore debout 500 ans plus tard et malgre les tremblements de terre

Notre petite balade est sympathique. Il fait beau et assez chaud, meme si la temperature tombe nettement quand le soleil se couche - tot. Les rues sont inondees de touristes (comme nous), et de toute une population qui les (nous) voit comme une source allechante de dollars et qui voudrait bien en rediriger une partie dans ses poches :

  • vendeurs de rue de marchandises variees : chapeaux, peintures, bouffe
  • femmes en habits traditionnels qui ne font rien a part porter de mignons bebes lamas dans leurs bras
  • rabatteurs pour des :
    • restaurants
    • agences de tourisme aux excursions toutes plus extraordinaires les unes que les autres
    • officines de massage...

Les massages sont incroyablements populaires au Perou ! Qui l'eut cru ? En espagnol massages se dit masajes, prononcé massarrrrèsse. Pas moyen de faire dix metres a Cusco sans se voir proposer des masajes, masajes. Mais non, je ne veux pas de massarrrrèsse ! D'apres notre guide papier (lonely planet) ces massages peuvent etre plus ou moins intimes. Bon, avis aux curieux.

Dans les restaurants, hormis dans les etablissements chikéchers bondés, les portions sont enormes et le service est lent (mais poli). Patience : nous sommes en vacances non ? Nous avons vite appris notre lecon et n'avons plus commandé d'entrée apres notre premier repas sur place. Que mange-t-on au Perou ? De l'alpaca (alpaga en francais, un cousin du lama), du cuy (cochon d'Inde en francais), du ceviche (preparation de poisson cru 'cuit' dans du jus de citron). J'ai tendance a plus m'interesser aux ruines qu'a la gastronomie, mais sur simple requete je peux partager avec vous les photos que C2 a prises de tous nos plats 😊.

Apres diner nous rentrons a l'hotel (essouflés) et notre nuit devrait etre meilleure que la precedente : il y a nettement moins de circulation et de klaxons dans la Calle Saphi (calle = rue en espagnol) que devant l'Aeropuerto Internacional Jorge Chavez a Lima !

 

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Publié par ZPP - dans trip Perou