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vendredi 29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 10:00
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Vendredi matin, nos dernieres heures a New Orleans vont passer vite. Pour ne pas changer nos habitudes, nous allons prendre notre petit-dejeuner a la Boucherie. Il fait beau, ensoleillé. Je me demande ou sont a cette heure precise tous les jeunes fous qui s'abreuvaient d'alcool et de bruit hier soir a Bourbon St. Peu importe.


un poteau rigolo dans la rue



Nous allons dire au-revoir au Mississippi, qui a ete tres sage pendant notre sejour : pas de debordements intempestifs.


un trompettiste-saxophoniste en train de faire des prout-prout et des couacs pour les joggeurs



Et enfin nous retournons a l'hotel chercher nos affaires et quitter definitivement la ville.


on va rentrer en camion plutot qu'en avion !



Pas de marchandage ce matin au parking : c'est $24, un point c'est tout. Nous rejoignons l'omnipresente I-10 en suivant la meme direction qu'hier, vers l'ouest, vers l'aeroport de New-Orleans (Louis Armstrong New Orleans International Airport, MSY). Pour les curieux qui comme moi se demandent depuis des annees comment on peut passer de New-Orleans au code MSY, wikipedia, qui a toujours un avis sur tout, pretend que cela vient de Moisant Stock Yards [l'enclos a betail de Moisant], du nom de John Moisant, un pilote qui se serait ecrase dans un champ la ou l'aeroport a ensuite ete construit.
En route pour l'aeroport nous apercevons un monument emblematique de Katrina : le Superdome, le stade fermé de football americain (et autres sports) ayant servi de refuge aux habitants de New-Orleans qui ne pouvaient pas quitter la ville pendant l'ouragan. S'en sont suivis des mois de polemique, auxquelles je ne m'interesserai pas.


le "Louisiana Superdome"



ce qui nous interesse c'est l'airport


Sur le panneau ci-dessus vous pouvez voir ecrit N O, pour New Orleans. On rencontre aussi parfois l'acronyme NOLA, pour New Orleans accolé a LA, le code a deux lettres de l'etat de Louisiane (LouisianA).


l'aeroport de Nouvelle-Orleans nous remercie. Eh bien de rien !


Plein d'essence, retour chez le loueur, navette pour aller jusqu'au terminal, rien que du classique. Au moment de rendre les clefs de la voiture de loc', je relis trente fois mon ticket-recu pour verifier qu'il n'y a pas de frais supplementaires car je rends la voiture a 565 miles de la ou je l'ai prise, mais non, le montant final qui m'est facturé est de $106.21 (au lieu des $106.07 annoncés sur Internet, mais je ne vais pas raler pour 14 cents...). Ouf !
Dans l'aeroport, alors que nous pensions avoir du temps, nous perdons un long moment a commander une bouffe infame dans un fast-food gras et vulgaire (ne comptez pas acheter de la bouffe a l'aeroport de Nouvelle-Orleans ! Pensez a prevoir votre sandwich a l'avance !), et la tension monte d'un cran dans la queue pour passer la securite car l'heure theorique de notre embarquement est en train de passer. Mais une fois a notre porte, nous continuons a poireauter, tandis que l'affichage continue, imperturbable, d'annoncer une heure d'embarquement dans le passé .
Deception donc sur la bouffe du fast-food : a la vue des noms utilisés sur le menu (po-boy, etc, des trucs typiques d'ici) nous pensions nous regaler une derniere fois. En verite ce sont les memes steak-burgers que dans n'importe quel autre fast-food, avec des grosses frites bien grasses et mal cuites. J'en ai encore mal au ventre.
Au decollage, je prends quelques photos par le hublot.


apres des heures sur maps.google, je pense avoir identifie l'intersection entre l'I-310 et la US-61 (Airline Highway)




au-dessus d'un bayou (ou du lac Pontchartrain ?)



ah ben on est dans les nuages



fantastique ! Les "plus longs ponts du monde", Lake Pontchartrain Causeway


Vous voyez les deux lignes paralleles sur le lac Pontchartrain sur la photo ci-dessus ? Ce sont les deux ponts de 38km de long qui relient la rive sud et la rive nord du lac, entre Metairie et Mandeville.

Et voila. Notre trajet retour se deroule sans encombre. A Logan je retrouve mon fidele Explorer et reveille ses 300 canassons pour nous propulser jusqu'a la maison. Pas de tempete de neige pour feter notre retour .
Bilan kilometriques de ces cinq jours de vacances dans le sud : 1072 miles (1725 km), et 180 litres d'essence brulee.  Bilan financier : gouffrometrique !
Mais tout le monde est bien content de ses petites vacances, et M'man repart le surlendemain pour la France. Quant a moi, je commence une longue periode de travail pour la redaction de ces 21 articles, qui ne s'acheve qu'aujourd'hui, le 15 juillet, un mois et demi apres notre retour... Ce blog c'est de pire en pire pour les delais de redaction... Enfin j'espere que vous continuerez a lire mes prochaines aventures. Je repars dans quelques jours...


tout recommencer depuis le debut : article 1/21

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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
jeudi 28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 18:00
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Pour rentrer a Nouvelle-Orleans, au lieu de suivre betement l'interstate comme a l'aller, nous decidons de prendre des routes buissonnieres, en partant vers le sud-est sur l'US-90. Nous en sortons apres seulement quelques miles pour prendre une route encore plus petite, la route 96, qui nous emmene vers l'est a St Martinville, comme vous pouvez le constater sur la carte.


dans la verte campagne de la Louisiane



welcome to St Martinville, Birthplace of Acadiana


Nous faisons un detour a St Martinville car le guide de M'man en dit le plus grand bien. Meme mon ami wikipedia indique que "St Martinville est largement consideree comme le berceau de la culture et des traditions cajun". Oh.. j'aimerais tant voir un cajun ou un acadien. Encore plus qu'un dodo ! Seul souci : nous sommes devenus tellement faineants (americains ?) que nous ne sortons meme plus de la voiture pour prendre les photos :-) Admirons tout de meme St Martinville.


Saint Martin Of Tours



les noms de rues sont en francais



Le Petit Paris Cafè (ça du français ? soupir...)


D'apres un panneau explicatif devant l'eglise, St Martinville se serait "developpee entre 1795 et 1890 selon une organisation semi-feodale peu habituelle, dans laquelle les 'titulaires' de proprietes dans la ville payaient un loyer 'annuel et perpetuel' a la congregation de l'eglise catholique de St Martin de Tours".
Il est a noter (d'apres les informations de wikipedia) que meme si le nom du village fait bien franchouillard, la localite n'a pris ce nom qu'en 1868, bien apres la vente de la Louisiane aux ricains, et bien apres l'arrivee de colons francais au dix-huitieme siecle pour fonder ce qui s'appelait alors Attakapas Post, du nom d'une tribu indienne. Si vous voulez apprendre l'Attakapas, il y a un dictionnaire en ligne.
Pour ne pas etre venus completement pour rien, nous decidons d'aller jeter un coup d'oeil au Longfellow Evangeline State Park, annoncé a grand renfort de panneaux depuis des miles.


la belle avenue ombragee menant au parc Evangeline


A cote du parking a l'entree du parc se trouve un Visitor Center. C2 est epuisee et nous attend dans la voiture pendant que M'man et moi allons explorer le batiment. Il abrite en fait une sorte d'exposition tres interessante sur la vie des anciens colons de St Martinville, en s'interessant en particulier aux... Acadiens, ces fameux Acadiens, expulsés par les britons des provinces canadiennes du New Brunswick et Nova Scotia dans les annees 1755 a 1763, dans ce qui s'appelle "Le Grand Derangement" et qui ressemble a s'y meprendre a un "nettoyage ethnique". Ne nous attardons pas sur cet episode peu glorieux de l'histoire britannique, et semble-t-il bien compliqué. Toujours est-il que des colons francophones finissent par venir s'installer en Louisiane, dans une region qui devient le pays des 'cadiens', ou 'cajun' par deformation du mot.
Qui est donc cette fameuse Evangeline ? Apres avoir lu avec attention les panneaux explicatifs, nous comprenons qu'elle n'a jamais existe, mais qu'elle est l'heroine du poeme "Evangeline, un conte d'Acadie", racontant la vie d'une jeune fille separée de son fiance pendant le Grand Derangement, et qui passera sa vie a le chercher dans tous les Etats-Unis, poeme ecrit par l'americain Henry Longfellow. Si Longfellow ne vous dit rien, honte sur vous car je l'avais mentionné dans un article le 24 juin 2007, car il y a une maison-musee a son nom a Cambridge pres de Harvard Square.
L'attraction phare du Evangeline State Park est le "Evangeline Oak", le chene d'Evangeline, qui serait precisement celui decrit par Longfellow dans son poeme. Bon, on lit ailleurs sur Internet que le chene qu'on voit aujourd'hui est le remplacant du remplacant de celui observé par Longfellow, mais le coeur y est.
Je ne peux evidemment pas passer sous silence le fait que dans le Welcome Center du Evangeline Park, nous entendons enfin pour la premiere et pour la derniere fois de ce voyage quelqu'un nous parler en francais. La nana du Welcome Center, en nous entendant arriver en parlant francais, nous parle dans notre langue pendant tout le temps ou nous discutons avec elle. Est-elle cajun ? Acadienne ? Cadienne ? Je ne sais pas. Ce n'est pas mon habitude de demander ce genre de choses. Disons que comme les americains sont de grands demenageurs, il est impossible de savoir si elle n'est pas simplement native du Wyoming ou du Michigan, habitant maintenant a St Martinville, et elle aurait tout simplement appris le francais a l'ecole (et retenu avec les annees !!) comme d'autres apprennent l'espagnol. Ou si elle est vraiment de culture cajun. En tout cas son francais est plutot bon, meme si des fois la prononciation des mots est difficile a suivre.
Interessant... mais l'heure tourne. Et avec le temps, va, tout s'en va, y compris nous. Nous remontons dans la voiture, contents de notre contact avec une francophone, et remettons le cap vers Nouvelle-Orleans. Nous commencons par suivre une petite route qui mene vers le sud pour rattraper l'US-90, ce qui nous fait traverser New Iberia... Jeanerette...


oh ! Un puit de petrole ? Une raffinerie ?


Je suis bien content de finir par rattraper l'US-90 car il nous reste pas mal de route, et on avance quand meme pas tres vite sur ces routes ou il faut ralentir et s'arreter a chaque village traversé. Vroum vroum donc une fois sur l'US-90 en route vers l'est.


Boeuf, ha ha ha !



Chacahoula, ho ho ho !



Apres avoir passé Des Allemands et Paradis, nous arrivons enfin a l'embranchement avec l'I-310. De l'interstate ! Je revis. Une dizaine de miles plus loin nous sommes a nouveau sur l'I-10, en direction de l'est et de Nouvelle-Orleans : la boucle est bouclée pour la journee. Nous ne verrons rien de plus de la Louisiane.


en arrivant dans la banlieue de Nouvelle-Orleans : un superbe batiment a l'abandon



le Vieux Carré, ze frenche kouarteur : nous sommes arrives


Nous retournons nous garer dans le meme valet parking ou mes tentatives de negociation ont ete vaines le matin meme, puis allons nous detendre a l'hotel avant de repartir manger notre dernier diner a New Orleans. Au menu de ce soir, du poisson !
Apres le restau, M'man et C2 rentrent directement dormir a l'hotel, j'ai donc les coudees franches pour aller faire le fou toute la nuit dans Bourbon St... A moi la decadence de la rue la plus vivante du Vieux Carre de Nouvelle-Orleans ! Je decide de la parcourir de bout en bout, je commence donc par aller au carrefour entre Bourbon St et Canal St. J'achete une biere - une horrible pisse a $2 le verre de 16 oz - pour parfaire mon integration dans ce monde nocturne et je commence ma deambulation.
Bon, j'ai passe beaucoup de temps a reflechir a ce que j'allais dire sur Bourbon St et ce que j'en ai pensée, mais comme ca n'est pas tres joyeux et qu'il faut que j'arrete d'etre negatif, je vais tacher d'etre bref. Retenons juste que si vous aimez non pas la musique mais les concours de sonos et de mega-watts, que vous aimez regarder dans les yeux des filles aux corps superbes et aux maillots de bain minimalistes, qui vous incitent a aller les admirer danser pour quelques dollars, deambuler au milieu d'une foule agitee, imbibee d'alcool, plus 'saoule' que 'fetarde', ou les groupes de jeunes americaines, portant des robes aux decolletes vertigineux dont degoulinent des kilos de seins, cotoient les groupes d'americains, jeunes ou moins jeunes, aux tee-shirts moulants et aux biscotos gonflés aux poudres proteinées miracle, si enfin vous aimez boire de la biere frelatée en ecoutant (= en detruisant vos tympans) des groupes de rock jouant, rejouant, surjouant, des tubes entendus deja mille fois, et dont certains musiciens vous semblent tellement uses que vous voyez qu'ils prefereraient etre au soleil de Hawaii plutot que 'faire la fete a Bourbon St', alors oui, Bourbon Street est pour vous.
Il est une chose que je n'ai pas pu etudier, c'est le jazz a New Orleans. Par nature le 'vrai' jazz ne se joue pas en mettant tous les potards a fond, du coup si il y a des bars de jazz dans Bourbon St, je ne les ai ni entendus ni remarqués. J'ai poussé ma route jusqu'au Lafitte's Blacksmith Shop, au carrefour entre Bourbon St et St Philip St, un bar réputé pour ne s'eclairer qu'a la bougie, puis j'ai fait demi-tour, pour rentrer me coucher a l'hotel, vaguement dépité. Je crois que je me fais vieux. Mais oui, avec le temps, va, tout fout le camp.

Bilan de cette bonne journee de conduite cependant : 309 miles parcourus (497 km).
Demain c'est le retour a Boston, snif... Bonne nuit !


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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
jeudi 28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 13:00
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Apres toutes ces visites sous le soleil a Baton Rouge, nous prenons enfin le temps d'aller manger un bout et de profiter un peu de la clim. Notre prochaine etape routiere a suivre sur la carte, va nous emmener de Baton Rouge a Lafayette, en continuant a suivre l'I-10 vers l'ouest sur soixante miles. Pourquoi Lafayette ? D'abord par curiosite, pour voir a quoi ressemble une ville portant le nom d'un francais aussi emblematique que Lafayette (disons que meme si vous ne connaissez pas trop l'histoire de Lafayette, comme moi, il faut juste savoir que Lafayette a bien sa place dans l'histoire des Etats-Unis), et aussi et surtout parce que d'apres la carte, l'interstate presente entre ces deux villes une superbe ligne droite de plusieurs dizaines de miles, et que j'en salive depuis que j'ai commence a planifier ce road-trip. A vrai dire cette ligne droite existait dans mes plans de road-trip avant meme que je ne planifie en detail ce present voyage. He he he...
Mais commencons par le debut.


tres bien, en route pour Lafayette. Plaquemine sonne bien francais aussi, remarquez



Qui etait Lafayette, donc ? D'apres ce que j'ai pu comprendre sur wikipedia, c'etait un marquis francais, suffisamment fou-fou pour se lancer a vingt ans et a ses frais dans le conflit mené par les Etats-Unis en guerre d'independance contre la Grande-Bretagne, en 1777. Il en sortira avec une aura legendaire, puisque wikipedia pretend qu'il est "avec Churchill l'etranger le plus populaire et le plus reconnu aux Etats-Unis". Je demande a voir... et menerai une enquete personnelle. Soyez cependant rassuré : on parle plus de Mickael Jackson que de lui a la tele.
Les americains se souvenaient en tout cas suffisamment de lui pour lancer la phrase "Lafayette, we are here" lorsque pour la premiere fois de l'histoire des soldats de l'oncle Sam mirent pied sur le vieux continent, en 1917, pour venir participer a la Grande Boucherie.
Lafayette aurait egalement fait quelque chose qui m'interesse et me plait au plus haut point : un tour des US en visitant chaque etat de l'epoque (en 1824-25). Voila donc d'ou me vient cette passion ! Une saine occupation francaise, de parcourir des milliers de miles pour mettre un pied dans chaque etat americain. Mais Lafayette a triché lors de son periple : il n'y avait ni Alaska ni Hawaii a l'epoque.
En ce qui nous concerne, nous en sommes a la Louisiane dans notre liste d'etats. Sur la ligne droite entre Baton Rouge et Lafayette...


c'est par ou ? C'est tout droit...



en passant pres de Grosse Tete (hi hi hi)



c'est par ou ? C'est tout droit...



hop, sans les pieds, sans les mains !



c'est par ou ? C'est tout droit...


Apres une quarantaine de miles depuis Baton Rouge je me decide a donner un coup de volant pour sortir de l'autoroute pour que nous puissions jeter un coup d'oeil au Atchafalaya Welcome Center. Atchafalaya, qu'ast-ce qu'a c'ast ? C'est un defluent du Mississippi ! Et un defluent, qu'est-ce que c'est ? Ben l'inverse d'un affluent. C'est donc un fleuve qui se detache du Mississippi pour aller se jeter lui aussi dans le golfe du Mexique, en traversant un grand bassin humide (un marais) qui porte son nom.
Au Visitor Center la nana de l'accueil est tres sympathique comme d'habitude, et quand elle nous entend lui demander avec un fort accent etranger une carte routiere de Louisiane (qu'elle a d'ailleurs, merci !), elle se met a s'agiter en tous sens, nous demande de bien signer son registre de visiteurs (a chaque fois j'hesite entre France et Kentucky pour ma provenance, hi hi hi), et fouille dans ses tiroirs pour nous remettre solennellement a chacun un pin's de la Louisiane. Je n'en fais pas vraiment la collection et je ne compte pas le porter, pas plus que le pin's plaqué or qui m'a ete gracieusement envoye par la poste par mon employeur pour celebrer mes cinq ans de boite, mais enfin le geste est sympathique et je garderai ce pin's dans mes affaires "road-trips aux US" comme un bon souvenir.
Au moment de repartir du Welcome Center, j'ecrase un moustique en montant dans la voiture, qui explose en une grosse goutte de sang sur ma main. Terrifié a l'idee, dans ces contrees de wetland et de marais, de chopper une cochonnerie comme la dengue ou la fievre jaune voire le chikungunya, je ressors de la voiture en bondissant et vais me laver energetiquement les mains au Welcome Center, en maudissant ces saletes de moustiques. Ca ne sert a rien un moustique.
Bon. Je n'ai plus de sang d'innocents sur les mains, je peux reprendre la route.


Lafayette ou Baton Rouge ? Lafayette !



c'est par ou ? C'est tout droit...


Nous ne sommes plus tres loin de Lafayette. Nous sortons de l'interstate pour aller faire un petit tour dans la ville.


Welcome to Lafayette



Bienvenue a Lafayette ! C'est ecrit en francais !


Bon, a ce stade de notre journee, je dois avouer que le manque d'organisation se fait sentir. D'accord je voulais venir a Lafayette, mais pour quoi au juste ? Aucune idee. Nous roulons un peu au hasard dans les avenues de Lafayette, mais nous ne sommes guere impressionnes. Nous n'avons pas du aller au bon endroit. Wikipedia est pourtant formel : "Lafayette has a strong tourism industry", et c'est le Heart of Cajun Country. Les cajuns, les cajuns, on en parle beaucoup, mais personne ne sait vraiment ou ils se trouvent. Nous, nous ne savons pas en tout cas. Peut-etre qu'on aurait plus de chance de se mettre a la recherche du dernier dodo ? Autant faire dodo dos a un dome !
Bref, sur ces pensees delirantes, nous coupons court a notre visite de Lafayette, qui j'en suis sur aurait merite plus d'attention de notre part, et mettons le cap vers l'etoile qui oriente notre route depuis le debut de ce voyage : Nouvelle Orleans.


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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
jeudi 28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 12:00
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Bien que nos estomacs commencent a se faire bruyamment entendre, et qu'il fasse plus chaud que jamais sous le soleil de midi, nous reprenons la voiture pour rouler a peine un mile jusqu'a notre arret suivant, et reprendre la marche dans le cagnard : Magnolia Mound Plantation, une ancienne plantation dont on peut visiter les batiments pour quelques dollars. Nous furetons un peu dans la fraicheur du batiment d'accueil avant de sortir affronter la chaleur. Il y a la quelques documents parlant de la vie dans la plantation a la fin du dix-huitieme et au dix-neuvieme siecle.


ceci merite une explication


Bon alors sur la photo ci-dessus, qui je dois l'avouer, ne rend rien une fois reduite pour etre mise sur ce blog montre... une petite annonce matrimoniale, datee du 15 avril 1840. L'annonce commence sobrement par un "to the ladies", puis enumere les qualites requises pour pouvoir repondre a l'annonce, ainsi que les qualites (on suppose hi hi hi) de celui qui passe l'annonce. Epatant, voila donc le meetic d'il y a 170 ans.
Mais allons plutot voir a quoi ressemblait la propriete d'un planteur en 1800.


la maison du planteur, ayant subi plusieurs agrandissements depuis sa construction en 1791



le pigeonnier



Spip !



une cabane pour esclaves, datant de 1830



Que cultivait le planteur (nommé Armand Duplantier, plutot bien choisi comme nom n'est-ce pas ?), enfin plutot, que cultivaient les esclaves du planteur ? Du coton et la canne a sucre, d'apres ce que j'ai pu retrouver sur ce site. Des mentions a la culture de l'indigo sont aussi faites sur les panneaux explicatifs sur la plantation, avec le commentaire laconique suivant : "From fifty to sixty hands work in the indigo factory; and such is the effect  of the indigo upon the lungs of the laborers, that they never live over seven years"-- James Roberts, 1858 [De cinquante a soixante mains travaillent dans l'usine d'indigo ; et l'effet de l'indigo sur les poumons des travailleurs est tel, qu'ils ne [sur]vivent jamais plus de sept ans]. Charmant. Je n'ai pas reussi a trouver plus d'informations sur ces dangers pour la sante de l'indigo, mais il semblerait bien qu'on soit en presence d'un predecesseur de l'amiante et de son scandale. L'histoire est faite de repetitions.


une superbe voiture de l'epoque. Il manque le moteur (c'etait une deux-chevaux si mes calculs sont bons)



qu'est-ce donc ?


Le dictionnaire m'indique que le bousillage est un "mortier compose de chaume et de terre detrempee utilise notamment pour la construction de murs de cloture". Ce qui ne m'explique cependant pas ce que ce panonceau fait planté dans une souche au milieu de nulle part. Une boite de carambars a qui nous trouvera l'explication !


la maison du contremaitre



La maison du contremaitre comporte une "chambre d'hopital", destinee a soigner les esclaves en cas de besoin. Il est a noter que cette mise a disposition de soins tient plus d'un simple et froid besoin pratique que d'humanite : un esclave malade est une ressource en moins au travail...


la "chambre d'hopital"



Definitivement vaincus par la chaleur, nous retournons vers le batiment d'accueil.


le magnolia qui a donne son nom a la plantation (?)


En arrivant au batiment de l'accueil, je remarque une petite etiquette sur une des vitres.


Franco Fête '99


Ah tiens, il y aurait eu des celebrations en francais en 1999 pour feter les trois cents ans de... eh bien je n'ai pas bien compris de quoi. Les francais semble-t-il trainaient deja dans le coin en 1682, alors que s'est-il passe de particulier en 1699 ? Peut-etre la naissance officielle du territoire de Louisiane francaise ?
Avant de quitter definitivement les lieux, j'achete une carte presentant le territoire vendu par la France aux Etats-Unis lors de la Louisiana Purchase en 1803, carte que j'ai punaisée au boulot a cote d'un papier portant la mention "The Great French Mistake" .
Puis nous quittons Baton Rouge. So long !

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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
jeudi 28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 11:00
article precedent 16/21


Comme promis dans l'article precedent, voici la description de notre visite du capitole de l'etat de Louisiane, a Baton Rouge. Construit de 1847 a 1852, il s'agit d'apres le petit guide papier remis a l'accueil, d'un "tresor d'architecture gothique". Certes. Certes.


le capitole de Louisiane, avec ses superbes tours crenelees


Le capitole est construit sur une butte qui domine le Mississippi, occasion pour nous d'apprendre un nouveau mot anglais : promontoire se dit "bluff". Nous faisons le tour du batiment avant d'aller en explorer les entrailles.


interessant : un autre exemple de lion de garde, apres celui de Bellingrath



le chateau-fort de Baton Rouge sous le soleil ecrasant de cette fin de mai


coucou ! Un de plus !


A cote du capitole se trouve un vieux wagon, portant  une banderole bleue-blanche-rouge "Train de la Reconnaissance Francaise". Qu'est-ce donc ? Les plaques a cote du wagon expliquent qu'il s'agit d'un wagon envoyé par la France pour exprimer sa reconnaissance envers les US. Pas tellement plus de details, mais comme d'habitude mon ami wikipedia sait tout, et explique que quarante-neuf wagons comme celui-ci furent envoyes par la France en 1949 aux US, en remerciement du "Train de l'Amitie", un train qui traversa les US en 1947 pour etre chargé de biens divers pour venir en aide a la France apres la guerre. Ils partiment, quelques wagons, de Los Angeles, et arrivament, plus de sept cents wagons, a New York, avant d'etre decharges sur des bateaux en direction du Havre.


Train de la Reconnaissance Francaise


C'est tres fun, il y a meme un site internet qui en parle et les recense un par un. Ou l'on apprend que celui du Massachusetts aurait ete purement et simplement mis a la casse. Cochons !
Il est interessant de noter que, alors que nous avons pense pendant notre visite de Baton Rouge que ce wagon se trouvait la a cause du passe "francais" de la Louisiane, il n'en est en fait rien, et chaque etat americain a recu son wagon de la reconnaissance francaise...


c'est un wagon francais, je repars avec !


Avant de visiter le capitole, dernier petit detail interessant. Si en France la franc-maconnerie semble trainer derriere elle des sentiments contradictoires, et engendrer une certaine mefiance (liee sans doute a tous les scandales ou elle semble etre melee), aux US, pas de probleme de conscience de ce genre : elle s'affiche au grand jour. On trouve ainsi cette petite plaque sur le capitole.


l'architecte du capitole, James Dakin, etait un franc-macon


Il est temps de nous interesser a l'interieur du capitole. Comme d'habitude la visite est gratuite, l'accueil sympathique, et les toilettes propres.


l'escalier solennel...



...qui mene, sous des vitraux colorés...


...jusqu'a la rotonde kaleidoscopique !



Les differentes salles du batiment ont soit ete restaurees pour presenter leur aspect du 19eme siecle, soit abritent des petites expositions, par exemple pour expliquer le parcours d'une loi entre les deux chambres, ou comment fonctionne la vie polique (aux US : business, business ).
A l'etage la chambre du senat serait prete a accueillir la prochaine legislature, avec chaises et bureaux adequats. La chambre des deputes par contre est vide, elle semble etre utilisee comme auditorium, et louee pour diverses occasions (?). Pendant notre visite des jeunes sont en train d'installer une sono et de tester leurs micros, dans ce qui ressemble plus a un choeur de cathedrale qu'a une chambre legislative.


"check mike, one, two, one, two"


Comme aux jardins Bellingrath a nouveau, je remarque des plaques de "sponsors" (gentils bienfaiteurs ho ho ho), qui ne sont autres que de vilaines compagnies petrolieres. Hi hi hi.


je reclame que Total finance la renovation d'anciennes mairies en France !



Mais c'est au rez-de-chaussee que se trouve selon moi l'exposition phare de ce capitole. Nous y arrivons, nous y arrivons...


l'ancien bureau du gouverneur


Quelle est donc cette exposition phare ? C'est la Louisiana Purchase Exhibit ! Des documents et explications relatifs a la vente de ce qui s'appelait alors la Louisiane ou Louisiane Francaise, a la jeune nation des Etats-Unis d'Amerique, en 1803. Il y aurait de quoi en parler des heures... je vais tacher d'etre bref.
Au tout debut du dix-neuvieme siecle, ce qu'on appelait la Louisiane couvrait bien plus que l'actuel etat de Louisiane. Il s'agissait en fait d'un territoire immense de plus de deux millions de kilometres carres, un petit tiers de ce qui constitue aujourd'hui le territoire des US si l'on exclut l'Alaska, et recouvre ce qui appartient aujourd'hui a quinze etats (enfin quinze, environ, certaines frontieres n'etant pas fixees a l'epoque pour le cote ouest du territoire), tous a l'ouest du Mississippi (avec meme une petite bande tout au nord qui se trouve maintenant au Canada, dans l'Alberta et le Saskatchewan) : Montana, North Dakota, South Dakota, Minnesota, Wyoming, Nebraska, Iowa, Colorado, Kansas, Missouri, Oklahoma, New Mexico, Texas, Arkansas, et Louisiana.


la Louisiane francaise en 1803


A ce moment de l'histoire de France, notre grand Napoleon n'a pas les moyens militaires d'organiser la defense de ce territoire contre les Britons (ou meme contre les Americains), et est egalement a la recherche de fonds pour financer une campagne militaire contre... les memes Britons, et partir taper sur a peu pres tout ce qui bouge en Europe. Les americains de leur cote, souhaitaient approcher les francais pour negocier l'achat de la ville de la Nouvelle-Orleans, seul port accessible depuis certains de leurs propres territoires a l'est du Mississippi, la cote sur le golfe du Mexique faisant alors partie de la Floride, espagnole. Surprise donc pour les ricains, lorsque qu'apres avoir offert deux millions de dollars pour acheter uniquement la ville de Nouvelle-Orleans, se voient proposer une contre-offre de quinze millions de dollars pour toute la Louisiane. Contre-offre acceptée : les Etats-Unis viennent de doubler instantanement leur superficie.
La ou ca devient encore plus passionnant c'est quand on essaie de comprendre le sac de noeuds qui servit de "montage financier" a cette transaction. Pour payer, les Etats-Unis doivent mettre sur la table plus de onze millions de dollars, les quatre millions manquants venant de dettes de la France a l'egard de citoyens americains, dont les Etats-Unis prennent la responsabilite financiere. Les onze millions sont empruntes, sous la forme de 'bons' a 6% d'interets (tous remboursés entre 1812 et 1823),  a deux banques europeennes, Baring a Londres, et Hope a Amsterdam ; il faut egalement noter que bon nombre de bons sont achetes par... la Russie.
Donc, si je recapitule, plusieurs pays d'Europe financent cette operation, donnant de l'argent a Napoleon, qui en retour... debarque avec ses soldats. Je ne suis pas sur de toujours tout comprendre, mais je crois qu'a toutes les epoques et dans tous les pays, il valait et vaut mieux etre un banquier opulent avec du flair qu'un soldat de deuxieme classe.


l'acte de vente


Sur la photo ci-dessus, l'acte de vente (sans doute plutot une copie, je ne suis plus tres sur) rédigé en francais,  portant la mention "Fait a Paris" avant les signatures et cachets.

Toute cette histoire me fait revasser, et plonger dans des questions abyssales : et si ?
Et si ?
Et si la Louisiane etait restée francaise ?
Et si Napoleon avait employe son energie a coloniser ces territoires nord-americains plutot que de partir faire pan-pan boum-boum en Europe ? Que serait devenue la carte des puissances europeennes ? La colonie francaise serait-elle devenue un tiers de la puissance que sont aujourd'hui les US ? Aurait-elle cherché (probablement...) a devenir independante de la France ?
Que seraient devenus les Etats-Unis d'Amerique ? Sans doute pas un tiers de ce qu'ils sont aujourd'hui... ce qui fait leur force, c'est leur unite, leur taille, leur histoire faite d'absence de frontiere vers l'ouest jusqu'au Pacifique, et de colonisation (violente ou non) en moins de deux siecles d'un continent entier au sein d'une meme nation, en partageant les memes valeurs, qui a genere et entretenu dans leur (in)conscient collectif ce sentiment que rien ne peut leur resister. United, They Stand.
Et si ?
Que serait devenu mon reve americain ? Du vent...
C'est ca, ma nostalgie du sud...


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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
jeudi 28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 09:00
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Jeudi matin, apres une (trop) longue journee hier sans conduire, je vais pouvoir reprendre le volant aujourd'hui. Direction : la capitale de Louisiane, au nom hilarant, Baton Rouge. Avant cela je suis dans l'obligation de vous raconter une anecdote interessante, que vous pouvez cependant ignorer si vous etes pressé : sautez donc le paragraphe suivant.
Au moment de recuperer la voiture dans le valet parking ou je me suis gare mardi soir, je tente une negociation - qui se revele vaine. En effet les tarifs du parking sont degressifs, et le panneau affiche quelque chose du genre : $20 les 12 heures, $24 les 24 heures. Comme il n'y a pas de tarif affiché au-dela de 24 heures il faut deviner ce qui se passe... Un physicien, pour qui 2 + 2 peuvent aisement faire 3.8 ou 4.3, se contenterait de dire : "ZPP tu t'es gare 2 nuits, de mardi soir a jeudi matin, ca fait 2 jours donc $48". Mais mon cerveau alerte, en bon mathematicien, affirme au contraire que comme je me suis gare le mardi soir a 22h20, et que je reprends la voiture le jeudi matin vers 8h30, je suis reste environ 34h10, soit moins que 12 + 24 heures. Je voudrais donc payer mes premieres 24 heures a $24, et les moins de douze heures suivantes pour $20, pour un total de $44 (pour une economie de $4 ). J'entreprends d'expliquer ca a la preposee du parking, mais je crois que j'aurais eu plus vite fait de lui apprendre la difference entre une serie de Fourier et une integrale de zero a +∞ : elle ne se laissera jamais convaincre, meme apres avoir discute avec son manager...
Tant pis donc pour mes $4, et partons d'ici. Nous faisons un petit crochet par la Boucherie pour nous acheter des patisseries, et nous nous mettons en route pour Baton Rouge. Vous pouvez suivre le trajet sur la carte, trajet on ne peut plus simple : deux tours de roue pour sortir du French Quarter et rentrer sur l'I-10, et il n'y plus qu'a suivre cette interstate sur soixante-quinze miles.



en route !



Au debut du trajet l'I-10 nous fait passer juste a cote du lac Pontchartrain, puis nous suivons de longues droites vers l'ouest dans un decor habituel d'arbres verdoyants.


le long du lac Pontchartrain



sur l'I-10 entre New Orleans et Baton Rouge



un charmant petit lotissement



en arrivant a Baton Rouge


Comme d'habitude la premiere chose que nous faisons en arrivant dans une capitale d'etat, c'est d'aller jeter un coup d'oeil au capitole. A Baton Rouge, comme a Tallahassee, il y en a deux, l'ancien, qui a eu l'honneur de ne pas (encore) partir en fumee, a l'architecture 'originale', et le nouveau, a l'architecture plus betonnee et massive. Contrairement a Tallahassee cependant les deux capitoles ne sont pas l'un a cote de l'autre. Nous nous interessons donc d'abord a l'ancien capitole, une de mes passions pendant mes road-trips.


en stationnement dans River Rd. Il fait chaud !



pas de doute, nous y sommes


Alors, d'ou vient le nom Baton Rouge ? L'explication, que l'on retrouve plusieurs fois sur des petits panonceaux explicatifs vers le capitole (ainsi... que sur wikipedia), est que sur le site ou la ville fut fondee, deux tribus indiennes indiquaient les limites de leurs territoires respectifs en plantant dans le sol des poteaux de cypres marqués avec du sang d'animal. Voila donc pour les batons rouges. Inutile de preciser que cela fait belle lurette qu'il n'y a plus d'indiens a Baton Rouge.
Nous allons faire notre petite visite culturelle et reposante du capitole, visite qui sera narree dans le prochain article.



un chateau fort ? Non, l'ancien capitole de Louisiane !




sous le magnolia dans les jardins du capitole



Apres notre visite du capitole, nous allons faire un petit tour le long du Mississippi puisque nous sommes juste a cote. La voiture est garee le long d'une ancienne gare (maintenant un musee) au nom hilarant qui se trouve sur une rive du fleuve.


The Yazoo (hi hi hi ) & Mississippi Valley Railroad Co



ah ! Je ne voudrais pas rater ma prochaine connexion pour Yazoo !



Yazoo etait le nom d'une tribu indienne, qui a donne son nom a un territoire, un fleuve, un comté, et une ville dans le Mississippi, a deux cents miles au nord de Baton Rouge.


tchou tchou !


cours de pilotage de locomotive a vapeur



Bon alors le Mississippi, il est ou ?
Il est la, et pas tres beau. Baton Rouge, c'est beaucoup d'industrie !



le Mississippi a Baton Rouge


Il fait une chaleur intense, et nous n'attendons tous qu'une chose : retourner nous refugier dans la bonne clim' de la voiture. Mais M'man veut prendre une photo sur les gradins betonnés sur la rive du Mississippi, pour en avoir une similaire a celle de Lau' quand elle etait venue a Baton Rouge en 2000. Peine perdue : ce n'etait pas le bon escalier. Il faudra qu'on y retourne alors... La photo originale est celle-la, sans doute prise au nouveau capitole.



un pied sur l'Alabama, un pied sur l'Illinois



Juste a cote de la gare reconvertie en musee se trouve un navire militaire datant de la deuxieme guerre mondiale, lui aussi reconverti en musee, l'USS Kidd. Nous ne visitons cependant aucun des deux...


l'USS Kidd sur le Mississippi a Baton Rouge


Apres avoir admire tout ca nous retournons enfin nous refugier dans la Toyota, et roulons jusqu'au nouveau capitole, dont nous prenons une photo sans meme sortir de la voiture.


le nouveau capitole de Louisiane. Magnifique panneau stop en bas a gauche


La suite... au prochain numero.


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mercredi 27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 16:00
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Apres une courte pause a l'hotel, nous nous remettons en marche pour aller manger un morceau. M'man a repere une adresse dans un de ses guides, dans les environs de Poydras St. Cette rue est au-dela de Canal St, ce qui va nous obliger a sortir du French Quarter. Nous sommes terriblement apeurés, mais tentons tout de meme l'aventure, munis de nos passeports et de gilets pare-balle. Nous allons jusqu'a Royal St, nous approchons de Canal St. Nous y voila. Au-dela de ce boulevard, plus de French Quarter, nous ne nous sentirons plus chez nous, en France (puisque le French Quarter est tellement francais, vous vous souvenez ?).
Bon peut-etre je m'emporte un peu :-)
De l'autre cote de Canal St (un boulevard au trafic plutot intense) se trouve le CBD, Central Business District. Qui dit Business/Financial District dit gratte-ciel, d'ou l'article precedent. Nous continuons jusqu'a Poydras St. Pas de restau. Faisons le tour du building. Admirons Lafayette Square ou une scene est installee : concert a venir. Retour dans Poydras St. Il y a bien au restaurant au pied d'un hotel, mais il semble appartenir a la categorie "tres chic", ce qui ne nous convient pas vraiment pour un lunch rapide. Retour dans le French Quarter, ou nous mangeons finalement un sandwich dans un petit boui-boui ou malgre tous mes efforts je ne comprends pas le jargon de la grosse caissiere noire (et c'est reciproque). Meme C2 a des difficultes, c'est dire !
Une fois rassasies nous retournons sur la rive du Mississippi, au quai du Natchez, puisque notre occupation de l'apres-midi c'est de le prendre pour aller faire une petite croisiere sur le Mississippi. Le bateau fait deux ou trois excursions par jour, certaines incluant la possibilite de manger a bord (un repas sans doute 'typique'), mais les tarifs peu raisonnables font que nous nous contentons de l'option de base, a tout de meme $24.5 par adulte. Comme d'habitude aux US, avant de monter a bord il y a un goulot d'etranglement dans la queue, dû a un stand ou les gens peuvent se faire prendre en photo a cote d'une fausse barre a roue, en prenant des pauses de capitaine au long cours. Tres peu pour nous...
Pour ceux qui seraient interesses par la croisiere, c'est une bonne idee, mais je vous conseille neanmoins de vous munir de boules Quies. Non pas que le moteur a vapeur soit bruyant. Ni que les commentaires de la guide a bord soient ininteressants, au contraire. Non, ce qui necessite des boules Quies, c'est le 'concert' donné avant l'embarquement, par une charmante dame jouant sur l'espece d'orgue a sifflets installé sur le toit du Natchez. Permettez-moi de vous dire que la qualite musicale de cet instrument est proche du neant : bruit strident, sifflements insupportables, et par dessus-tout... accordage inexistant. Si si si. Attrapez une guitare, desaccordez-la abondamment, et entamez un morceau de Bach. Vous aurez (a peine) l'idee de ce que nous devons subir pendant cette audition. Ce n'est pas de la musique, c'est du bruit (c'est rigolo d'ordinaire j'entends ca a propos de la musique que j'ecoute sur mon iPod).
J'ai pris quelques videos de cette abomination mais j'ai la flemme de les mettre en ligne. Si ca vous interesse contactez-moi.
Apres tout ce baratin vous attendez peut-etre enfin des photos ? C'est vrai, vous l'avez bien merité.


l'orgue a sifflets en action


En attendant qu'on largue les amarres, je vais fureter dans la salle des machines a l'arriere du bateau, qui est ouverte pour les curieux, avec des panneaux explicatifs. Passionnant, passionnant. Tchou tcchhhhhouuuuuuu !!


superbe, n'est-ce pas ?



Ah ca y est on se met en route. L'imposante roue a aubes se met a battre la cadence avec frenesie.


evidemment une video aurait ete plus impressionnante qu'une photo :-)



le depart se fait devant la Jackson Brewery


La premiere moitie de la croisiere se fait vers l'est, en descendant le Mississippi : le retour prendra plus de temps que l'aller. A bord, notre guide parle beaucoup mais je n'ai pas retenu grand chose. Des qu'on a fini de depasser le French Quarter, les rives du Mississippi ne sont pas tres excitantes. C'est surtout de la grosse industrie, ou encore mieux, de la friche industrielle. Que c'est beau ! Tom Sawyer se retrouverait avec les pieds dument cloutés et goudronnés si il venait courir le long du fleuve ici...


YOU ARE BEAUTIFUL



oh.. il manque des murs, un toit, etc



Domino Sugar


Sur la photo ci-dessus vous pouvez voir une usine de Domino Sugar, qui comme son nom l'indique fabrique du sucre. J'ai oublie les commentaires de notre guide, mais la Louisiane produit une proportion faramineuse du sucre americain.
La rive gauche du Mississippi est celle qui est recouverte d'industries presentes ou passees, la rive droite est moins encombree. On ne voit cependant pas grand chose, a part des toits de maisons : Algiers se cache derriere ses digues. Cette localite (dont le nom est la traduction anglaise d'Alger) etait une ville independante avant de devenir un ward (arrondissement) de New Orleans en 1870. D'apres wikipedia elle aurait echappe a l'inondation pendant le passage de Katrina. Bien vu donc les digues, meme si on apercoit par endroit des debris d'anciennes generations de digues... ca finit toujours par casser ces trucs non ?
Nous continuons notre chemin en direction de l'ocean, que nous n'atteindrons bien entendu pas. Il y a des bateaux gigantesques qui circulent sur le Mississippi, je ne pensais pas qu'on pouvait naviguer sur des fleuves avec des porte-conteneurs aussi gros.


au dechargement



en route



Apres euh... je ne sais plus tres bien, disons 45mn de sens aval, nous faisons demi-tour pour remonter le courant vers le French Quarter. Nous revassons sur le Natchez en nous laissant bercer par les douces trepidations du moteur a vapeur et de la roue a aubes. Je vais fureter a nouveau un peu sur le bateau : les deux chaudieres (boiler en anglais) du bateau s'appellent Thelma & Louise. Ca me rappelle le surnom que j'avais donne a ma S3 : la Jamais Contente !

Thelma et Louise : ca va faire BOUM !



un concurrent ! On fait la course ?



La photo ci-dessus nous rappelle que le Natchez ne peut helas pas pretendre etre le dernier bateau a vapeur ou a roue a aubes sur le Mississippi. A vrai dire j'ai ete etonne en lisant les panneaux explicatifs dans sa salle des machines : il n'y pas vraiment de 'the most, the oldest, the biggest' a propos du Natchez. Pourtant ils ont du chercher ! Deception.
Nous revenons jusqu'a notre quai de depart que nous depassons pour continuer un peu, ce qui nous fait longer le Business District et nous offre une vue magnifique sur les gratte-ciel de New Orleans.


New Orleans skyline


Enfin nous arrivons a proximite du Crescent City Connection, les deux ponts massifs qui relient les deux rives de New Orleans. Nous faisons demi-tour et retournons debarquer a notre quai, mais nous devons malheureusement subir  pendant la manoeuvre un autre concert impromptu de l'abominable orgue qui trone sur le Natchez. La croisiere, oui, les concerts, non !
Contents de notre petit tour sur le Mississippi mais fatigués par notre journee de crapahutage, nous decidons de rentrer a l'hotel pour glandouiller un peu, avec pour unique mission en chemin de trouver et d'acheter des timbres pour nos cartes postales pour la France. Commence alors pour nous une nouvelle quete ahurissante, ou nous allons d'indications en indications au bon gre des passants qui veulent bien nous renseigner, pour tenter diverses echoppes, certaines a court de timbres alors qu'elles presentent un ecriteau "Royal Post" (mais alors c'est pas la Poste ici !), d'autres acceptant de nous les ceder pour $1.05 ou $1.10 (alors que la valeur faciale est de $0.98) - ce que nous refusons, la tete haute. Ainsi, a notre grand etonnement et malgre toutes nos tentatives, pas moyen de trouver des timbres a un prix standard.
Apres une petite verification a l'hotel, la raison est simple : il n'y a PAS de bureau de poste officiel dans le French Quarter ! Vous pouvez verifier ici. Je ne sais pas d'ou vient cette bizarrerie, mais c'est un point a retenir si vous voulez venir faire le touriste dans ce quartier de New Orleans et que vous etes trop radins pour payer vos timbres 10 ou 15 cents de plus
Moment de detente avant de repartir diner. Tres bonne idee ca l'hotel avec piscine ! M'man nage un peu. Pas bonne idee ca d'oublier son maillot de bain : je ne peux pas me baigner, du coup je me contente de siroter une Heineken sur un transat en revassant.
Puis nous nous remettons en route pour traverser, pour la xieme fois de la journee, le French Quarter pour aller manger au Cafe Maspero, a deux pas de l'embarcadere du Natchez, a l'angle entre Decatur St et Toulouse St (ohhh... petite touche francaise !). C2 et M'man continuent a gouter les plats du coin en prenant du jambalaya, une mixture a base de riz et viande et saucisse. J'essaie un autre plat qui semble se trouver dans la categorie 'locale' egalement, et quand C2 demande a la serveuse si mon plat n'est pas trop epicé, elle lui repond qu'aucun de leurs plats n'est veritablement epicé "so that tourists can handle it" [pour que les touristes supportent]. Hi hi hi. Je trouve ca tres rigolo mais ca m'arrange bien. Ils ont raison dans ce restau : l'important c'est que les gros touristes americains rentrent chez eux en disant "we went to Cafe Maspero and had jambalaya it was soooo nice" (ou postent des commentaires similaires sur Internet), pas qu'ils mangent veritablement du jambalaya. Business is business. Mais je megar, je megar.
En tout cas, plat affadi ou pas, nous nous regalons, et aveuglé par le fait que j'ai ete traité comme un touriste - presque - a mon insu, je decerne un bon point au Cafe Maspero : allez-y, it's soooo nice !
La ou je ne decernerai pas un bon point, c'est qu'apres le Cafe Maspero, nous faisons une tentative pour aller prendre un cafe au "Cafe du Monde", un endroit vanté par tous les guides touristiques sur Nouvelle Orleans et a la terrasse toujours bondée. On se demande encore pourquoi... nous allons nous asseoir, et pouvons observer des serveurs aller et venir, prendre des commandes, les servir, une cinquaine d'autres serveurs faire une pause clope a dix metres de nous, en regarder une carrement assise sur une chaise en train de lire un livre, tant et si bien qu'apres dix minutes, comme personne n'est venu prendre notre commande, nous repartons. Un mauvais point donc pour le Cafe du Monde, et meme leur site Internet emploie un ton de fate commiseration que je deteste. Allez plutot a la Boucherie, on y est bien mieux. Cafe du Monde, Cafe du Monde mon oeil.
Un peu depites et vaincus par la fatigue nous rentrons a l'hotel, pour nous reposer de notre longue journee et etre en forme pour la journee suivante, ou nous allons reprendre la voiture : chic ! Ce n'est donc encore pas pour ce soir que nous irons faire les fous dans Bourbon St, et "laisse[r] les bons temps rouler" (sic) comme, parait-il, disent les locaux (lesquels ?), citation que l'on peut voir clignoter en neons de toutes les couleurs sur Bourbon St, entre une pub pour une biere a $2 et une affiche de femme a poil.
Bonne nuit !


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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
mercredi 27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 13:00

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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
mercredi 27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 12:00
article precedent 12/21


Avant de commencer cet article, j'aimerais repondre rapidement aux commentaires vehements (exprimés ou non sur ce blog) auxquels j'ai eu droit dans le precedent article : n'ayant habité ni a Paris ni dans les Vosges, non, je ne connais pas la place des Vosges a Paris. Tout au plus connais-je la gare de Lyon a Paris, la route de Grenoble a Nice, et la rue de Strasbourg a Grenoble.
Bien. Ou en etions-nous ? Ah oui. Pendant que M'man et C2 font leurs emplettes au marche francais, je prends le soleil, enfin disons que je cuis comme un ecrevisse, sous un soleil de plomb. La matinee touche a sa fin, et nous allons reprendre le chemin de l'hotel avant d'attaquer le programme de l'apres-midi. Sur notre route de retour, je mitraille a tout va.

tres beaux volets



a vendre... vendu !



un peu moins folichon, mais c'est toujours New Orleans



sans trop vouloir m'avancer, cela doit etre a l'intersection de Royal St et Barracks St


Pour rappel, Barrack en anglais ne signifie pas Obama, mais caserne. Peut-etre la rue d'anciennes casernes francaises ou espagnoles alors ?



encore de la bonne briquette


Comme sur la photo ci-dessus, un nombre important de maisons dans le quartier francais sont fermees, ou a vendre, ou fraichement vendues. Katrina est venue jeter un froid sur le marche immobilier de Nouvelle-Orleans. Je ne suis pas sûr personnellement que je viendrais m'installer dans une ville construite sous le niveau du fleuve et du lac qui l'entourent. Vous feriez quoi vous ?


un balcon inoffensif


Il est temps de vous familiariser avec une charmante coutume du Mardi-Gras de New Orleans. Lorsque la fete bat son plein, la nuit tombee, quand le carnaval a fini d'etre une parade de chars fleuris pour devenir une beuverie a ciel ouvert, ces balcons se garnissent d'une foule hysterique, hommes et femmes, qui lancent des colliers de perles (en plastique, fabriqués en Chine sans doute a 25 cents l'unite) aux demoiselles qui accepteront d'exhiber leurs boobies depuis la rue. Comment je le sais ? Pour deux raisons : je l'ai vu a la tele (et toc !), et j'ai assiste de visu a cette "coutume" au Kentucky Derby en 2001. Qu'on se le dise...


ah tout de suite on les voit autrement ces balcons !



Cornstalk Fence hotel



Calle Real me rappelle de vagues souvenirs de Madrid, mais peut-etre que je me trompe



pardon, dans la liste 'a vendre/vendu/etc', j'avais oublie 'a louer' !



un batiment en piteux etat, comme je les affectionne



Pour vous donner une idee du niveau de francais a New Orleans, admirez le panneau suivant.


Ma Sherie (sic) d'Amour


On ne peut exclure qu'il y ait un jeu de mots qui m'echappe totalement dans le nom de ce magasin. Je propose une tentative de traduction : My Deer Love. Hi hi hi.
Peu avant d'arriver a notre hotel, une surprise :

Grenoble House


Il faut reconnaitre que pour un hotel dans la rue Dauphine, le nom est plutot bien choisi. Comme on pourrait s'en douter pour un hotel americain, leur site internet est dithyrambique. Seul bemol : l'hotel semble fermé .

Nous faisons une courte pause a notre propre hotel, avant de repartir en quete de notre dejeuner.


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Publié par ZPP - dans trip Floride Louisiane
mercredi 27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 09:00
article precedent 11/21

Mercredi matin, 8h30, nous sommes d'attaque pour nous lancer dans la visite de Nouvelle-Orleans, enfin du quartier francais (ou vieux carré) pour etre plus precis. Tout comme il est courant de dire "je vais faire du tourisme a New York" alors qu'on ne va rester que dans Manhattan (un des cinq boroughs qui constituent New York), New Orleans est une ville plutot gigantesque, et pour une seule journee de tourisme, nous sortirons a peine du French Quarter.
La ville, dont la superficie terrestre est de 467 km2 (!!), est divisee en treize districts subdivisés en 72 neighborhoods, dont fait partie le French Quarter. Hum, en avant donc pour une visite d'un soixante-douzieme de Nouvelle-Orleans :-)


notre chambre d'hotel, au-dessus des toits du French Quarter. Charming !



la piscine de l'hotel. He he he...



Pour le petit-dejeuner, direction... la Boucherie ! Mais ? Que se passe-t-il ? Serions-nous dans le Quartier Allemand, avec saucisses-wurtz et bretzel pour entamer la journee ? Mais non, c'est juste que, comme nous allons le constater, Nouvelle-Orleans a une reputation 'francaise' qui se revele etre le vernis francais habituel aux US : quelques mots francais, mal orthographies, mal utilises, jetes ca et la, et hop, ca vous fait une ambiance francaise. Nous n'avons pas rencontre une seule personne capable de parler en francais (avons-nous cherche, de toute facon ?) a Nouvelle-Orleans. Qu'on se le dise !
La Boucherie, donc, est le nom particulierement bien choisi, d'un petit cafe vendant des patisseries.

le menu boissons de La Boucherie


Les tarifs tiennent plus du detroussage de touristes que d'une petite patisserie du coin de la rue, mais les croissants et tartelettes ont plutot bon gout alors on leur pardonne. La Boucherie... quelle bonne blague... il faudrait peut-etre leur dire ? Non...


un petit ecriteau dans la Boucherie


"Be Nice or Leave" (soyez sympas ou cassez-vous) : le Boucher n'est pas de caractere commode semble-t-il. L'estomac lesté, nous pouvons aborder sereinement notre cavale dans les rues de Nouvelle-Orleans.
Si vous etes curieux de l'histoire de cette ville, et que vous n'avez pas un bon guide sous la main, je vous invite a consulter, si vous lui faites confiance, la page de mon ami wikipedia sur ce sujet. Retenons simplement que la ville fut fondee par des francais en 1718, et qu'elle ne couvrait au depart que ce qui s'appelle toujours le quartier francais, ou vieux carré, avec sa belle organisation en damier et rues perpendiculaires dans un meandre du Mississippi. Pour revenir rapidement sur les inondations de 2005, wikipedia propose un croquis interessant, une coupe de la ville entre le Mississippi et le lac Pontchartrain, qui montre une superbe cuvette ne demandant qu'a etre remplie de flotte.



rue typique du Quartier Francais : immeubles a un etage, balcons, rue etroite a sens unique



zero faute -> un bon point



Nos pas nous menent jusqu'a la grande place "Jackson Square", a deux pas du Mississippi. Cette place dont le nom a l'origine etait "Place d'Armes", en changea en 1815 en l'honneur d'Andrew Jackson (futur president des US), vainqueur de la bataille de New Orleans contre les vilains britons.



Jackson Square


Apres cette place (inspiree d'apres mon ami wikipedia par la Place des Vosges, a Paris, que je connais evidement pas), nous allons admirer le Mississippi. La ville, telle qu'elle a ete fondee par les francais, est nee a l'exterieur d'un meandre du fleuve, d'ou son surnom "The crescent city" [crescent = croissant].


le Mississippi a Nouvelle-Orleans


Je ne sais pas de quand date la promenade du bord-de-fleuve, mais je suppose que comme dans toutes les grandes villes americaines, il s'agit d'un effort recent pour embellir la ville et redonner aux gens envie de se balader dans des coins sympathiques en centre-ville. Donc, l'endroit est parfait pour jogger, promener son chien, ou venir gratter sa guitare dans l'espoir de grapiller quelques quarters aux touristes... Il y a aussi une ligne de tram le long du fleuve a cet endroit. Si vous avez la patience de lire un peu wikipedia, vous aurez la joie de decouvrir un "the most/the oldest/the machin-chosest" a propos des tramways de New-Orleans. Ha ha ha !


tramway, oui, design moderne non



Pas tres loin de nous se trouve le Natchez, un superbe bateau a roue a aubes et a vapeur, a bord duquel nous allons faire une petite croisiere sur le Mississippi cet apres-midi. Nous verrons ca dans un autre article.


le Natchez a quai


Apres avoir humé l'air fluvial nous continuons notre marche dans les rues colorees du quartier francais. Nous croisons de nombreux balcons aux ferronneries complexes et couverts de fleurs, parfois a l'exces.



un balcon sobrement fleuri


Comme la ville a connu plusieurs nationalites durant son histoire, on peut voir des references a plusieurs langues et pays d'Europe en se baladant. Par exemple l'espagnol :



'calle' c'est la rue en espagnol (je crois) mais il manque le e dans "calle dE San Felipe" (je crois)


ou le francais :

Decatur St/Rue de la Levée


Pour les nostalgiques de la briquette, pas d'inquietude, on est bien aux US, comme on peut le constater par exemple a l'angle entre Decatur St et Ursulines Avenue.


de la bonne briquette de base


Non loin de ce carrefour se dresse le "French Market", qui n'a de francais que le nom, puisqu'on y trouve, en dehors de la section "fruits & legumes", principalement des indiens (d'Inde) vendant des tee-shirts fabriques en Chine portant des slogans flatteurs, humoristes, ou peu intelligents, sur Nouvelle-Orleans. J'attends avec impatience la photo de mes nombreux nieces-neveux-cousin avec ces tee-shirts .



the French Market in New Orleans


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