Attention, cet article commence par des generalites abusives basees sur l'observation de quelques specimens (et speciwomen) particuliers, ce qui scientifiquement parlant represente une demarche inacceptable. Mais ca me defoule .
- les touristes russes ne parlent pas, ils beuglent, ou qu'ils se trouvent et quelque soit l'heure
- la nuit, dans leurs chambres d'hotel, les touristes russes ne dorment pas. Ils deplacent le mobilier. Ca ne contient pourtant pas grand chose une chambre d'hotel ! Eh bien je n'aurais pas cru possible d'entendre autant de bruits de raclage de meubles apres minuit
A part ca, nous avons bien dormi ! Apres avoir comme tous les matins savouré notre petit-dej (en ecoutant parler russe a la table voisine ou quatre compatriotes de Vladimir Poutine (vous savez qu'en anglais ils ecrivent Putin ? Si si si, et c'est tres drole !) se sont sentis obligés de venir s'asseoir ; il n'y avait personne dans la salle du petit-dejeuner a part C2 et moi, mais ils sont venus s'installer juste derriere nous ; et bien sur sans bouger une fois vautrés sur leurs chaises, au point que C2 a du se contorsionner pour sortir de sa place sans deranger leurs augustes personnes) nous entassons au chausse-pied nos sacs dans la voiture et partons pour nos aventures de la journee.
Premier stop : Posturinn. Ce n'est pas ce que vous pensez ! Nous sommes simplement en quete d'une boite aux lettres ou poster nos cartes. Le site de la poste islandaise est tres bien fait, pour peu que l'on parle anglais - ou islandais. Comme le reste en Islande, les timbres douillent : 175 ISK ($1.4) le timbre pour l'Europe, 230 ISK ($1.84) pour le reste du monde.
le bureau de Poste de Breiðdalsvik
au revoir Breiðdalsvik !
Les paysages s'annoncent encore sublimes aujourd'hui.
a la pointe de terre entre Breiðdalsvik et Stöðvarfjörður, devant la toute petite peninsule Kambanes
Comme d'habitude vous pouvez suivre notre route sur cette carte. Nous sommes tellement contents d'etre la que j'improvise une petite danse au bord de la route deserte, tandis que C2 marche dans des crottes de mouton.
des travaux sur la route
La photo ci-dessus a pour but d'illustrer la comparaison entre les travaux sur la route aux US, et les travaux sur la route en Islande. Aux US, il y aurait eu au minimum deux flics pour faire la circulation, moulinant autoritairement des bras pour canaliser le flot de voitures et interrompant les deux sens de circulation des qu'un millimetre d'engin de chantier aurait pu se retrouver a moins de dix metres d'une voiture. En Islande, il n'y a personne, donc, il n'y a personne. Le mec bosse tranquillement dans son tractopelle, et les (rares) vehicules passent au ralenti, et puis c'est tout. Si nous n'avions pas de la route a faire, je me serais meme arrete pour admirer le spectacle. J'ai une preference pour les ruines bien entendu, mais les engins de chantier ne sont pas loin derriere.
a part ca, c'est tout droit
Le premier village sur notre route est Stöðvarfjörður. Nous y visitons "Steinasafn Petru", "Petra's Stone Collection", un improbable rassemblement de centaines (milliers ?) de pierres ramassees tout au long de sa vie par Petra Sveinsdottir. Tous les islandais s'appellent quelquechose-dottir (dottir = daughter = fille de) ou quelquechose-son (= comme son en anglais, fils de). Un frere et une soeur n'ont donc pas le meme 'nom de famille' : Friðrik Sveinson et Guðrun Sveinsdottir par exemple.
Petra a bien un site internet, mais il semble loin d'etre terminé. Allez, on peut bien payer une quinzaine de dollars pour voir sa collection.
des cailloux ! Partoux ! Mais ou sont les hiboux et les choux ?
ah, des petites maisonnettes collees les unes aux autres
chez Petra
Je suppose que steinasafn veut dire "musee de pierres", puisque safn veut dire musee (ca j'en suis sur) et steina ressemble furieusement a Stein (pierre en allemand).
vue sur le fjord Stöðvarfjörður depuis le village Stöðvarfjörður
Nous reprenons la route le long du fjord et de l'ocean.
vers l'ocean en suivant Stöðvarfjörður
En arrivant dans le fjord suivant, Faskruðsfjörður, nous apercevons un tout petit phare peint dans un surprenant orange petant, et une surprenante batisse qu'on croirait echappee du Far-West americain. Ici c'est plutot le Far-East islandais.
le phare de Faskruðsfjörður
ah tiens ?
Nous avons roulé sur un petit bout de chemin tout pourri et semble-t-il pas tres public pour prendre ces photos, et c'est en repassant devant un panneau indiquant en gros "LOKAÐ" que nous nous disons que, peut-etre, lokað veut dire "closed", fermé, en islandais. Woops, désolé !
le village de Faskruðsfjörður au fond du fjord du meme nom
Alors, les fjords, c'est tres sympa, mais ca rallonge la route... a chaque fjord nous roulons vingt ou trente kilometres pour parcourir cinq kilometres a vol d'oiseau. D'apres mon planning notre journee devait etre 'light et relax', mais je suis sur que je peux encore transformer ca en cauchemar .
la route serpente sur les flancs du fjord
diantre, fichtre ! EINBREIÐ BRU
Grace a la puissance de mon cerveau (et, avouons-le, au pictogramme plutot explicite du panneau), je comprends que einbreið bru signifie "pont a voie unique" (bru, ca ne vous rappelle pas bridge en anglais ?). Nous en traversons des dizaines sur notre route. Le principe est simple : c'est le premier arrivé qui passe. Dans la pratique, ce sont les locaux qui arrivent en trombe et les touristes qui passent quand ils n'ont plus peur pour leurs vies. Ah... j'exagere un peu. J'exagere, evidemment. Des fois les locaux ralentissent de deux kilometres par heure pour franchir le pont.
Nous errons au hasard dans les rues de Faskruðsfjörður une fois arrivés dans le petit village. La preparation de ce voyage n'ayant pas ete aussi aboutie que necessaire, je ne decouvre qu'apres coup que le village fut fondé par des marins francais au dix-neuvieme siecle pour servir de base a leurs expeditions de peche. C'est donc pour cela que les noms des rues sont aussi indiqués en francais ! Et qu'il y a un cimetiere francais a la sortie du village ! Mon ami Google m'indique meme qu'on peut y trouver un "hopital francais" a l'abandon. Et j'ai raté ca... soupir...
Nous allons faire un tour dans un batiment rénové dont je n'ai pas bien compris l'origine, et dont le rez-de-chaussee est occupé de nos jours par une petite boutique qui vend des produits d'artisanat local. C'est ce qui a attiré C2 : elle a un sens tres developpé pour detecter ce genre de boutique, elle peut les deceler a plusieurs kilometres de distance ! L'etage du batiment est vide. Tout beau tout propre mais vide. Bizarre...
ils aimaient bien les petites pieces mysterieuses les islandais. Ou alors c'etait les francais ?
a Faskruðsfjörður
Buðavegur : Chemin de Buðir (boutique ?) ; Hafnargata : Rue du Port
En partant de Faskruðsfjörður je fais une petite erreur de navigation. Au lieu d'aller prendre a l'ouest le formidable tunnel de quinze kilometres qui sert de raccourci jusqu'au village suivant, je pars vers l'est, et nous nous frappons cinquante kilometres de route fjordesque avant d'arriver a notre prochain stop. Pas de probleme, on est en vacances, on a du temps, et de l'essence dans le reservoir... mais nos estomacs eux commencent a gronder. Argh.
Au bout du fjord Faskruðsfjörður nous rencontrons un nouveau MALBIK ENDAR. Ce n'est ni un danger ni une insulte, cela veut juste dire que la route goudronnee s'arrete.
une bonne petite gravel road pour suivre l'ocean
elle est marrante non notre petite voiture de loc' ? C'est une Chevrolet Spark
a Vattarnes, au bout du fjord Faskruðsfjörður, avant d'arriver dans le fjord Reyðarfjörður
Manger, manger !