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Si l'on regarde une carte des Etats-Unis a une echelle suffisamment petite (ou grande ? disons lointaine...), Saint Augustine semble donner directement sur l'Atlantique. En zoomant (par exemple sur maps.google.com) on s'apercoit cependant que Saint Augustine est separee du grand large par des iles toutes en longueur, paralleles a la cote. Par consequent pas de photos d'horizon maritime dans cet article. Je n'avais pas vraiment compris ca avant d'aller a Saint Augustine, du coup j'ai ete un peu decu en suivant le "waterfront" de n'avoir droit qu'a une eau a l'apparence infecte et une nuee de bateaux en piteux etat.










Approchons nous donc de l'eau qui baigne Saint Augustine. Tiens tiens... quelle est donc cette mousse blanche.. de l'ecume, ou un quelconque rejet chimique ? Oh, et ca ? Ne serait-ce point un poisson crevé sur le dos ?





Bon, et bien j'espere que le poisson qu'ils servent dans les restaurants ici n'est pas trop local, sinon bonjour l'intoxication au plomb et au nitrate et a que sais-je encore.
Quittons donc ce bord de mer decevant et retournons-voir dans les ruelles de la vieille ville ce qui s'y cache.





Il fait chaud, mais nous continuons a marcher vaillamment vers le vieux fort de Saint Augustine, Castillo de San Marcos, construit par les espagnols a la fin du 17eme siecle. Il est plutot bien conservé, en tout cas beaucoup mieux que les forts de Verdun... Je ne sais cependant pas si il a subi des assauts (ah si, d'apres son site Internet). Nous arrivons trop tard pour pouvoir faire la visite payante et rentrer dedans, mais on peut en faire le tour. Il y a plein de gens, plein de touristes. Ca sent les vacances !





Tout ceci nous permet de completer notre vocabulaire : douve se dit donc moat en anglais. Tres interessant egalement : le fort n'est pas construit avec de la roche, mais avec de la 'coquina', un amas compact de coquillages. Ces colons etaient decidement tres malins, en utilisant tout ce qui etait a leur disposition pour leurs constructions : bois pour les maisons, coquina pour les fortifications (ainsi evidemment que pour les maisons des plus riches).





A l'exterieur du fort, cote 'ocean', se trouve une sorte de four a pain.






Un four oui, a pizzas, non, mais a boulets de canon ! Les soldats faisaient semble-t-il chauffer leurs boulets de canon avant de tirer sur les navires (en bois...) pour aggraver les degats en mettant le feu a leurs cibles. Nous finissons le tour du fort, bordé par un grand parc tout vert.








Pas loin du fort, au bout d'une reconstitution (je suppose...) d'une section de fortification en rondins de bois (que vous pouvez apercevoir sur la photo ci-dessus) se trouve the "City Gate", l'ancienne porte de la ville. Bon, maintenant elle semble un peu etre au milieu de nulle part et un enorme boulevard passe a cinq metres a cote, mais il n'empeche que c'est une attraction que tout le monde mitraille en photos avec joie.





Il est temps de retourner a notre parking, payant : $7. Il est interessant de noter que les parkings les plus proches de la vieille ville coutent plus de $10, mais il suffit de faire 100 metres en voiture, puis a pied, pour payer $9, $7, $5...
En chemin nous croisons une delicieuse vieille maison en bois. Celle-la semble encore vaillante mais mes maisons preferees en bois aux US sont celles qui penchent, a tel point qu'on se demande comment elles tiennent encore debout.






Au milieu des maisons modernes et de celles officiellement datant d'autres siecles que le vingtieme, on trouve les habituels specimens de maisons americaines, deux etages, toute en long, et surtout mal entretenues. En voici un exemple.





Par curiosite je me suis approche de celle-la, et sur une de ses fenetres laterales il y a un magnifique panneau publicitaire, a l'encre palie par toutes ces annees passees au soleil, qui annonce a grand renfort de plans d'architecte et de vues generees a l'ordinateur une renovation magnifique et couteuse, avec une date de livraison a l'automne 2008. La crise est passee par la on dirait...
Puis retour a notre hotel a Jacksonville, qui se trouve semble-t-il dans une zone de bureaux, donc absolument deserte en ce week-end de Memorial Day. Je trouve tres louche qu'on compte moins de dix voitures sur tout le parking de l'hotel, mais aucun evenement facheux ne se produira dans la nuit... Nous allons manger dans un restaurant de gros steaks, sur un de ces boulevards dont je garde encore un souvenir amer de mon precedent road-trip : une station-service, un fast-food, un mini-mall, un 'restaurant', une station-service, etc.
Bonne nuit !


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