Scoop : nous ne nous levons pas a six heures du matin ! Je ne dis pas que nous dormons tard, merci les singes... mais au moins nous pouvons glandouiller.
Notre seul objectif de la journee est de nous rendre a Ambergris Caye, une presqu'ile orientée nord-sud dont le point d'attache au continent est au Mexique. Elle se trouve a l'est de la cote du Belize sur la mer des Caraïbes. C'est techniquement une ile en raison de la presence du canal Zaragoza qui la traverse au Mexique. Dans tous les cas la seule facon d'y parvenir est par bateau ou par avion. Nous optons pour l'avion. Alors, quadrireacteur, bireacteur ? Non, helice tripale !
Je m'inquietais de savoir si nos valises pourraient nous suivre a bord d'un aeronef aussi modeste. C'etait sans compter sur les competences captivantes de l'employé d'Air Tropic qui se livre a un exercice de Tetris en 3D impressionnant pour faire rentrer dans les soutes limitées de notre Cessna 208 les bagages obeses de nos covoyageurs, manifestement americains. Oh, zut, nous en faisons partie.
Nous volons. Le pilote s'ennuie et tripote son telephone. Euh... il devrait pas se concentrer sur ses commandes ? Je me prepare a bondir pour attraper le manche devant le siege (vide) du copilote en cas d'urgence, alors que mes cinquante-deux dernieres tentatives d'atterrissage dans Flight Simulator 4.0 se solderent toutes par un crash retentissant. Ah, c'est peut-etre dû au fait qu'en "pilotant" je ne tripotais pas de telephone portable. Qui n'existait de toute facon pas a l'epoque.
A la sortie de l'aerogare de San Pedro une "voiturette de golf" (golf buggy) nous attend pour nous emmener a notre hotel, en empruntant "Coconut Drive", la principale avenue copieusement encombrée de la localité. Une question reste pour moi sans reponse : pourquoi, hors deux-roues, les seuls vehicules automobiles en dehors des golf buggies sont-ils tous des Toyota Previa ? Lobbying du constructeur japonais ?