Notre journee de la veille, passée au Club Med, fut bonne meme si les GOs ont tenté de la gacher en continuant a repondre a cote de la plaque a nos questions. C2 a glandouillé sous un parasol, j'ai joué une heure et demi au beach-volley (avec des quebecois), et nous avons meme mené une petite sortie masque & tuba dans une eau qui manquait de clarté. Hier soir nous avons ete deranges jusqu'a 23 heures par la musique et les vociferations du GO qui animait la soiree, mais ce matin nous sommes tout de meme d'attaque pour un depart du Club Med a 7 heures. Direction : le site de Coba. Rendons a Cesar ce qui appartient au Club Med : ils ont ete capables de nous reveiller a 6 heures comme requis.
Notre guide du jour est un francophone qui (comme tous les guides) parle beaucoup et (pas comme tous les guides) raconte souvent n'importe quoi. Je sais qu'il ne faut pas croire tout ce que dit wikipedia ni Internet, mais quand de nombreuses informations, parfois manifestement fantaisistes, fournies par notre guide sont inverifiables ou carrement contredites par mes precieuses sources, comme Descartes je doute. Ceci a pour but de vous rappeler que l'individu francais a plusieurs fonctions : raler et douter. Je remplis les deux avec zele.
A l'arrivee a Coba notre autocar est seulement le deuxieme sur place : satisfaction.
Les passagers de notre autocar se separent comme hier en deux groupes entre francophones et anglophones. Point de choix cornelien pour nous : nous preferons suivre le guide mexicain anglophone, qui semble d'apres mon radar interne environ un million de fois moins hâbleur que le guide francophone.
Notre groupe se met en marche dans la jungle. Bon, "dans la jungle", nous n'avancons pas au coupe-coupe. Mais l'ambiance est differente qu'a Chichen Itza. Le defrichement a ete moins violent. Nous avons ete mis en garde contre les serpents... et les chiens errants ! Pas de souci : nous avons dans le groupe une italienne patibulaire qui, je pense, a fait fuir toute la journee par son attitude antagoniste tout intrus, animal, insecte, etc.
A mon grand regret je ne vais pas vous raconter dans ces pages l'integralite de l'histoire (connue) de Coba, ses liens avec Chichen Itza, sa place dans l'histoire des cites-etats Maya. Internet se chargera de vous (des)informer. J'ai toutefois des photos qui je l'espere vous donneront envie d'aller sur place. Et ces guides mexicains sont bien formés et interessants a ecouter. La prochaine fois je demanderai un guide privé et je noterai tout !
Notre guide est pedagogue et nous demande d'observer la taille des pieces du "palace" (c'est comme ca qu'ils l'appellent) que nous visitons.
La ou notre guide veut en venir c'est qu'en l'absence de l'utilisation de la "vraie" arche (celle avec une clef de voute) les Mayas etaient limités dans la taille des "salles" de leurs constructions, baties uniquement en pierre. Une des dimensions des pieces devait rester en deçà d'environ deux metres pour eviter l'effondrement. Ce qui a nos yeux les fait plus ressembler a des couloirs qu'a autre chose.
Nous avons ensuite evidemment droit au couplet sur le jeu de balle, que nous connaissons a peu pres par coeur. Le terrain a Coba est de dimensions tres reduites par rapport a celui de Chichen Itza.
Pour nous rendre jusqu'au clou du spectacle a Coba, une pyramide que l'on peut grimper, plusieurs options s'offrent a nous : velo, tricycle ou l'on s'assied paresseusement pendant qu'un mexicain (maya ?) pedale a l'arriere, marche a pied. Je suis un sportif et je choisis sans hesiter l'option de la course, dans une temperature acceptable de 28°C (et une humidite de 73% d'apres mon iPhone).
A l'arrivee devant la pyramide de Coba nous sommes obligés de pousser des "wahou" et "wow" dans differentes langues. La pyramide est plus imposante que celle de Chichen Itza, elle est perdue dans la jungle, et on peut grimper dessus. Il est temps de nous prendre pour des explorateurs !
La pyramide est pentue, et il y a deux methodes pour grimper : soit a quatre pattes en regardant les marches de pierre defiler sous soi, soit sur les jambes en voyant... euh... ben des paires de fesses. Je ne suis pas sur que j'oserais faire la montee sous la pluie. Aujourd'hui nous montons sous le cagnard, en etant attentifs pour eviter l'accident. J'ai eu du mal a trouver des informations concordantes sur ce sujet mais il semblerait bien que l'ascension de la pyramide de Chichen Itza a ete interdite apres un accident mortel.
Bien que nous soyons arrivés tot ce matin a Coba il est maintenant onze heures et il y a pas mal de monde sur la pyramide. Son sommet est copieusement embouteillé. Chacun attend son tour pour prendre sa petite photo.
Sur la photo ci-dessus vous pouvez voir une section de la pyramide qui n'a pas encore ete degagée. Impossible de voir au-dela de quelques metres, la jungle mange tout !
Voici un panoramique depuis le sommet.
En haut de la pyramide se trouvent un petit temple (dont l'entree est interdite par une grille) et un bloc de pierres sur lequel etait maintenue la victime lors d'un sacrifice. Notre guide nous a raconté en detail le deroulement de ces sacrifices. Qu'allons-nous faire de cette connaissance ? La mettre en pratique ?